Quel pied de bout en bout. Bon, après, faut dire que ça faisait quinze jours que je piaffais d'impatience pour avoir la suite, après ce superbe épisode pré-hiatus. Et la suite n'a pas déçu, même si je craignais le pire. C'est tellement finement construit, tellement glauque et malsain, tout en étant froid et implacablement logique. Il y a une certaine décadence dans les propos ; les décors, les jeux de couleur, les "costumes" même, tout a un sens, tout renvoie à ce sentiment de fausseté permanent. Tout le monde ment, tout le monde a un secret, et plus ça va, plus les secrets s'entrecroisent et s'additionnent. C'est flippant.
Après... le titre annonçait plus grand que ce qu'on a eu ; j'aurais aimé une insistance encore plus dramatique sur la culpabilité ressentie, la paranoïa, la suspicion. C'est bien beau de jeter le nom de Raskolnikov comme ça dans le vent, mais encore faut-il que ça suivre derrière.
Cette série restera pour la saison celle qui revient de loin, à mes yeux. J'ai failli ne jamais la tenter (la bande-annonce condensait tout ce que je n'aime pas dans une série), j'ai failli abandonner à l'épisode quatre, j'ai failli laisser tomber pendant le hiatus. Et encore une fois, je suis bien contente d'avoir persévéré.

Ahahaha le pire c'est qu'on le voyait trop venir, entre les spoilers et le fait qu'ils avaient déjà fait la même chose avec Ishval dans la v1, mais le coup du tunnel souterrain creusé par Sloth (qui a sacrément moins d'allure que dans la v1), qui forme un cercle de transmutation géant qui traverse tout le pays circulaire, en s'arrêtant sur les lieux où ont eu lieu des événements sanglants... What. C'était flippant et un petit poil nawak. J'aime la direction que ça prend, même si j'ai pas la moindre idée de ce qu'elle est 90 % du temps. J'aime que ça se repose enfin des questions en lien avec l'alchimie, les pourquoi ça marche/ou pas, et la philosophie derrière le concept. Du coup la logique voudrait que Hohenheim soit Pride, mais j'aimerais quand même qu'ils le disent pour de vrai ; ça m'énerve de pas pouvoir le détester autant que dans la v1, ils font chier avec cet épisode chelou où il passe pour une vraie personne dotée de sentiments. Mais on s'égare.

Ils sont tarés. C'est nawak ; à la fois débile et génial. Une espèce de version alchimie steampunk de 1984.
Je surkiffe le whump continu. Constant, et continu, dans le sens où c'est cohérent et duratif. C'est la meilleure sorte, celle où les combats laissent des cicatrices durables, et où il y a un semblant de réalisme.

Je crois que j'ai gesticulé et parlé à mon écran pendant tout l'épisode. Ça me réussit pas, les anime.
Le Kimblee de la v2 est vraiment super cool. Ce combat de foufou sur le train de nuit dans la neige neigeuse était vraiment bien, le genre ultra cliché, mais les clichés c'est la vie.
La neige ! Toute cette neige partout. C'était magnifique et drôle et glauque et froid. C'était un espèce de miroir de la scène d'ouverture dans le désert, dans le premier épisode de la v1 (retconned par cet épisode, au passage). Ed passe son temps à râler, c'est superbe.
La muraille. Cette putain de muraille, c'est quoi ce délire ? J'avais de sales flash backs de One Piece, pour le coup, deux passages totalement différents, celui du premier combat contre Crocodile dans le désert, et celui où ils partent sauver Robin à Enies Lobby. Raaah avec ces conneries je vais être obligée de reprendre OP, en fait.

Muhuhu enfin ça bouge un peu, cool ! Peut-on supposer qu'il y a des zombies des glaces au nord de la muraille machin truc ? La fille (sœur ?) d'Armstrong a l'air terrifiante. Je kiffe, il était bien cet épisode, plein de non dits et de trucs idiots mais glauques en même temps - toute la scène chez le Führer faisait juste grincer des dents un truc concret.

Un truc par ci un truc par là, patati, patata. C'était pas très cohérent tout ça. Pas déplaisant à regarder, mais trop bordélique pour un épisode correct. C'est un peu pénible, au final, l'aspect feuilleton... J'aimais bien les intrigues avec une conclusion.

Urg, c'était tellement mauvais. Tout sonnait faux, rien n'avait de sens. Je pense que le scénariste a fait une syncope, et a continué à écrire dans un semi-coma. Yavait pas une scène pour rattraper l'autre, tout était soit moche, soit ridicule. Et Bullock avec Fish ? Et la marmotte... Pfff.

Des fois, ça suit son cours normal de folie organisée, et à la longue, on s'est un peu habitués, on est désensibilisés. Et des fois, la seule explication possible, c'est la drogue. Cet épisode était philosophico-dingo d'un bout à l'autre, et pour une fois qu'ils font une fin de saison avec autre chose que the Lich, c'est BIEN. Comète destructrice, métaphores douteuses et réflexion sur la vie, l'univers (et le reste, ici l'amitié possible entre les châteaux gonflables et les porcs-épics). J'aime quand ils osent faire des épisodes plus grands que prévu, plus sérieux, plus intelligent. Quand c'est plus du tout un show pour les enfants.

Meeeeuh. C'est lourd, c'est méga lourd tout ça. Encore un épisode mal fagotté qui avançait pas. On sait tout ça, bordel, on n'a rien appris, à part que Kimblee est un connard, mais bon, c'est pas nouveau-nouveau. Je préférais la v1 qui délirait à mort sur le concept de l'échange équivalent. Là, ils en ont tellement pas parlé depuis le début que j'ai eu un petit choc au cœur quand ils nous ont ressorti le terme. Et puis c'est quoi ce tatouage de fou fou sur Hawkeye ?

C'est très difficile du coup de substituer un truc qui formait un tout, certes mal ficelé, et de se plonger dans l'inconnu. Même si c'est plus proche du manga, ça n'en reste pas moins très différent de la v1, de ce qui est à mes yeux de petite fan, FMA. Il y a du très bon, du très glauque, mais aussi plein de choses vraiment bizarres. C'est difficile à accepter, surtout que le début de la v2 semblait vouloir faire cohabiter les deux (plein de passages qui existaient dans la v1, totalement éludés ici, et pourtant évoqués comme si c'était arrivé...).

Hmm. Retour du statu quo, tout le monde sait pour les homonculi dans l'armée (même si leurs motivations sont toujours très floues, à part les grandes lignes et leur histoire de sacrifice à la noix), et personne ne peut rien faire. C'était anticlimatique au possible. Mais bon après tous ces chouettes combats, on leur pardonne.
Je suis un peu (voire beaucoup) gênée par les allusions nombreuses à Dieu et patin couffin. J'aimais bien la version de base, très uchronique et philosophique. Là ça verse dans le préchi prêcha par moments - j'ai rien contre des allusions ou des images reprises, mais il faut en faire quelque chose de concret, pas juste citer pour le fun...