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Sérivore
20 décembre 2016

Rectify - 4x01 - A House Divided

Je crois que ça a été le hiatus auto-imposé le plus long et le plus douloureux qui soit. Et j'avais peur, vraiment très peur, de découvrir que la série n'était pas si parfaite, que j'en avais fait un monument dans ma petite tête de fangirl, mais que ça ne tenait en réalité par la route. Mais je me suis lancée, comme on se jette à la mer, et c'était beau et sensible et parfait. Peut-être plus encore qu'avant tellement le manque, l'absence, étaient grands.
Un épisode entier centré sur Daniel ("Dan") et ses déboires avec le projet New Canaan dans le Tennessee. Tout est remis en place lentement, l'ellipse est brutale (car la série ne nous a pas habitués à en faire), mais on s'y fait rapidement. Un boulot de merde, un espèce de coach gourou à la voix douce, des ex-repris de justice qui ont l'air tellement plus normaux que lui. C'était bizarre de voir Daniel tenter de communiquer, et échouer. On se rend compte à quel point il est "bizarre", et on se remet à douter, dans un coin de son esprit, de son innocence. Il y avait des scènes cruelles à souhait, des échos furtifs des saisons précédentes, des symboles et des non-dits ; la musique faisait beaucoup, toujours aussi superbe. Tout le début, on oscillait entre deux eaux, on avait sans cesse une fausse impression, tout avait un double sens - les plans se transformaient, on croit qu'il est en cellule, mais il est libre, on croit qu'il fait ses courses, mais il travaille. C'était flippant de normalité, tout en étant sans cesse décalé, complexe, étranger. On est réellement dans sa tête.
Je me demandais où ils allaient avec ça, rassurée que ce soit toujours aussi brillamment écrit. Et ils se sont surpassés, avec cette scène de confession non-forcée, la première depuis tellement longtemps. J'ai chialé pendant la partie de carte, heureusement que c'était la fin.

*hand gestures*

J'ai adoré, avec une force inégalée, à quel point ils arrivaient à nous mettre des images dans la tête avec des mots, ou juste un plan. Quand l'employé chiant de l'entrepôt refuse de faire ce que Daniel veut et se retourne. Quand il parle des cartes. Quand il regarde la structure dans l'atelier. Quand il parle de création (*ugly sobbing on this one*), quand il part en leur disant que rien n'est réel de toute manière. Ils n'auraient même pas dû inclure le message de la mère, et la lettre (non signée, non ouverte), c'est une faiblesse de leur part, je trouve. Évoquer sans contraindre, c'est mieux.

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Sérivore
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