Après avoir vu une bande-annonce pas très convaincante, et lu deux-trois critiques plutôt négatives, je m'attendais à une grosse daube daubesque qui serait oubliée avant l'été. Après avoir maté le pilote, j'ai envie d'y croire, pour l'été et peut-être même pour après.
La version hôpital de Chicago Fire, en gros, à San Antonio (mais sans hispaniques, faut pas déconner non plus, ils doivent tourner ça au Canada). Des docteurs kamikazes et destructeurs, ex-militaires rongés de l'intérieur, un rythme effréné du début à la fin, de la romance (mais pas trop, sinon c'est chiant), et des personnages qu'on apprécie très rapidement. J'aime les séries où j'arrive à me souvenir du nom des personnages une fois le pilote fini (c'est rare). J'ai bien envie de voir la suite, du coup. C'était gore et palpitant à souhait.

Hmmmmm. C'était moins fou que prévu, et plus tortueux à la fois. J'ai du mal avec Metatron, quand même. J'aime pas le personnage mais j'adore l'acteur, du coup je suis pas sûre de mon sentiment général.
C'était compliqué à suivre, et déplaisant dans la réécriture générale du canon ; mais c'était le but, je suppose. Exit Chuck, place à la manipulation volontaire. C'était sympa de revoir Gabriel, cela dit.
Les développements autour de la marque de Caïn sont gravement prévisibles et très satisfaisants à la fois. Qui renierait un Dean dépressif, alcoolo et habité par des pulsions de meurtre.

(Je me demande si la Anna c'est la même que dans la saison 4. Je me demande aussi si le slash est que dans ma tête, ou s'ils laissent volontairement des portes ouvertes à chaque épisode. J'aime que Castiel ait été mind raped à coup de films et de bouquins, mais qu'il comprenne toujours que dalle aux références de culture pop.)

Des nonnes possédées, bah voyons, le truc pas terrifiant du tout. C'était sympa de revoir Henry Winchester, et d'apprendre comment Abaddon avait possédé sa collègue. Après, j'aime pas énormément les épisodes bâtis sur des flashbacks, ça coupe l'action, et au final il se passe pas grand chose. Dean est on ne peut plus dans la merdasse, et Crowley magouille des trucs dans l'ombre, c'est tout sauf rassurant pour la suite des événements.

Oh punaise. Major Lorne ! Je l'avais reconnu, mais sans le remettre précisément hors contexte. Huhu.
C'était drôlement nawak cet épisode. J'ai réalisé soudain que cette saison 9 (et c'est le cas depuis un petit moment déjà, mais c'est de plus en plus flagrant) est un mash-up de toutes les autres saisons avant elle. On a l'addiction au sang de la saison 4 (version Crowley), la big bad au féminin des saisons 3/4 (Abaddon//Lilith, Ruby II), les anges qui font des trucs chelous, comme, malheureusement, dans toutes les saisons depuis la 4, les mensonges et la rivalité fraternelle de la saison 2, 5, 6, etc. C'est fun. C'est presque bien fait. On sent qu'ils ont du mal à faire un arc construit, cela dit. Elle est loin l'époque où absolument tout s'enchaînait comme un collier de perles (trempées dans le sang et les larmes). Kripke me manque.
Bref, épisode cool, human!Crowley était bien marrant, la magie et le cabinet des curiosités assez flippants. On fait du surplace niveau intrigue de fond, mais c'est pas grave.

Awww. C'était un bel épisode de Scoobidoo... euh pardon, de Supernatural. J'aime bien les Ghostfacers, sont cons, la porte ouverte à plein plein de lampshading (sur internet, le fandom, les memes), et de mise en abyme drôlement sympa. C'était un épisode terrifiant (j'ai fait de ces bonds, c'était pathétique, j'y peux rien, les trucs sans visage, ça me fait trop peur) et tout con à la fois (moins glauque que "The Benders", mais c'est toujours bizarre de les voir affronter des êtres humains, et pas des créatures démoniaques et autres.

Billy Squier, yeah.
C'était... surprenant et chouette. Le genre d'épisode plutôt bien construit, qui reprend pas mal d'éléments de mythologie déjà existants pour les remanier un peu, sans que ce soit horripilant. Kevin Tran en fantôme, c'était très triste, encore pire que sa mort. Tout l'épisode était triste en fait. Personne ne parle, tout le monde fait la gueule, les anges s'affrontent et ont tous des têtes de connards...

Enfin, ils ont crevé l'abcès. Petite discussion pleine d'angst en fin d'épisode, un grand classique, mais ça sonnait drôlement tragique (surtout avec le spoiler que je me traîne pour la fin de la saison...).
A côté de ça, on avait une intrigue débilos, avec un monstre moyennement crédible, qui utilise la couverture d'un spa pour aspirer le gras des gens. C'était dégueu et bien drôle. Il y avait du canon fodder, du whump, des références internes (gym shorts !), que demander de plus.

(Les poils de barbe de Dean étaient très déconcentrant.)

Garth en loup-garou, un pack de hippies/amish, un délire à base de religion nordique... c'était du grand n'importe quoi, mais pas vraiment drôle ou innovant. Ça m'a rappelé un épisode de X-Files avec une enquête dans une secte. Les costumes/maquillages faisaient bien pauvre.
Du coup j'ai pas arrêté de penser à d'autres trucs, c'était difficile de rester concentrée sur leur absence d'intrigue. Je me suis demandée si un ange pouvait posséder un lycanthrope croyant (et en faire un super vessel plein de dents). Je me suis interrogée sur les effets de la marque de Caïn (les deux trois kills étaient vraiment très précis et propres, mais l'épisode précédent mettait déjà en avant le fait que Dean kiffe se battre et qu'il est très doué... je sais pas, j'imagine sans doute des choses). Considérations capillaires, etc.

Encore une fois, je suis grave partagée. L'épisode était super, mais je ne comprends pas bien pourquoi Dean accepte de diverger de son but premier (buter Gadriel) pour buter Abaddon. On se doute bien que Crowley raconte des bobards du début à la fin. Mais non, Dean se fait rouler dans la farine, pour pas changer. Quelque part je me demande si c'est vraiment un défaut d'écriture, ou si Dean voulait voir où Crowley voulait en venir...
Du coup, c'était presque un épisode "monster of the week", techniquement. Avec Dean et Crowley sur les routes, le journal de John, une ancienne chasseuse, des armes mythiques et le premier démon, Caïn. En temps normal j'ai du mal avec leurs histoires trop judéo-chrétiennes, mais là ça passait drôlement bien. C'est une époque sombre, c'est facile de réécrire le mythe à leur sauce. Timothy Omundson est génial, et même si je m'étais spoilé des choses, la révélation de son identité restait un grand moment.

Espérons que ce soit juste l'épisode de reprise, parce que c'était drôlement chiant et confus. Tous ces échanges de corps, c'est vraiment pas hygiénique, sérieux. Il y avait quelques trucs sympas, pris isolément. Crowley est toujours un de mes personnages préférés, tout diabolique qu'il soit - il reste un marchandeur dans l'âme, et cette facette d'humanité est intéressante. Le reste, c'était globalement de la soupe, lourdingue, confus, déjà vu.