Un peu moins bon que les deux premiers, moins intense, moins excitant, mais ça n'en était pas moins un chouette divertissement, estival, plein d'alcool et de gens beaux. C'est étonnant à quel point ils ont pris le processus créatif habituel de ce type de séries à l'envers : au lieu de créer une équipe en ajoutant petit à petit des personnages, ils sont en train d'éclater la team présentée au premier épisode, et les fissures apparaissent un peu plus à chaque épisode, alors que le personnage principal fait son trou.

Ha ! Il était beau cet épisode. J'adore les parodies de films noirs/de détectives, ça rend toujours très bien. Une succession de petits n'importe quoi, une énigme toute bête, quelques blagues bien trouvées et des jeux de mots constants - classique, bien rodé, j'adhère.

Hormis le fait que j'aie poussé des beuglements de désespoir tout du long, c'était un finale relativement facile à vivre (et je m'étais spoilé la mort de Gyda, donc bon...). J'aime pas cette meuf avec sa tête bizarre. J'aime pas que Rollo fasse allégeance dans le dos de son frère. J'aime pas les épidémies et les gens qui meurent.
Grosse baisse de rythme, quand même, dans les deux derniers épisodes. Ils ont essayé de mettre en place des grandes lignes pour la saison 2, et c'est tout à l'heure honneur, mais le souffle épique s'est un peu fait la malle.

La scène finale, où Ragnar se lève en pleine nuit, fout du sang partout, tourne tourne, et on est persuadés qu'il va entrer dans la pièce où son frère est en train de faire défection, mais en fait non, au dernier moment on réalise qu'il est parti rejoindre la moche... elle est drôlement familière, et je suis en train de me demander si c'est pas dans Kaamelott que j'ai déjà vu un truc comme ça. Tous ces costumes, ça m'y fait horriblement penser (et aussi à GoT, bien que je n'aie jamais regardé, allez comprendre).

No no no nope no nope nope no. I refuse this reality.
J'ai passé touuuut l'épisode à pousser des gémissements de désespoir et à marmonner que non non non ça allait pas être possible. Et à la fin, j'ai continué de plus belle, parce que vraiment non, ça va pas non plus. C'est trop cruel, sur tous les plans. Nauséabond. J'ai vraiment eu du mal, bien que l'épisode soit très bien fait et tout et tout.

Signalons quand même que le passage le plus fort de l'épisode, à mes yeux d'athée convaincue, c'était quand le livre d'Athelstan est tombé en poussière devant ses yeux. Pas quand ils ont parlé de le sacrifier dans son dos, pas quand ils ont voulu lui faire renier sa foi, pas quand Leif a été sacrifié à sa place. Juste les pages qui tombent en poussière. Entre ses doigts.

Le début était un peu laborieux - procédural, présentation des personnages secondaires qui jouaient pas trop bien, intrigue qui rame et ansgt à foison une fois l'identité du nouveau mec de sa femme révélée. Mais ça se lance, et l'ensemble était kiffant comme un épisode de Republic of Doyle : un peu con, un peu trop bateau, mais mené avec entrain et plein de détails marrants. Comme dans le premier, ya du whump. Comme dans le premier, ya de la bonne musique et des allusions assez bien vues au choc des générations. L'intrigue de merde finissait sur quelque chose de pas trop mal, et à la fin on veut la suite, parce que pourquoi se priver d'un machin un peu con mais joli comme tout.

Le collègue qui joue mal, Chevalier, il me faisait penser à Gauvain dans Kaamelott en fait. Les mêmes intonations, le même air con à ânonner des bêtises. Mais on s'y fait, et ya plein de chouettes trucs pour contrebalancer.

Ahah mais je m'attendais à 112 millions de fois pire ! C'était très sympa cette petite connerie. Ça faisait un bail que j'avais rien regardé en français, vraiment regardé, et ça sonnait vraiment bien. Alors ok, quelques seconds rôles jouent mal (son futur partenaire notamment, j'ai un peu peur pour la suite), mais dans l'ensemble c'était bien écrit. J'aime les polars, j'aime les gens brisés, moi ça me va.
L'intrigue est totalement bateau (c'est même un remake d'une série allemande), mais y avait du rythme et des rebondissements, c'était pas trop niais. Une espèce de Life On Mars inversé, avec le flic des années 80 qui reprend du service dans le présent après 22 ans de coma. L'idée même est à la fois drôle et terrifiante, à l'image de cet épisode : on ricane parce que c'est parfois un peu naze, mais on frémit et on veut la suite, parce que dans le fond c'est vachement chouette.
Sagamore Stévenin jouait aussi bien que sa veste en cuir ♥

Je sais pas par qui ils sont produits, mais WOW que c'était énorme. Ces combats, tout ce sang, c'était géant, vraiment beau et puissant de tous côtés. J'ai adoré tous les parallèles établis entre les Anglais et les Vikings, jusqu'aux scènes de conseils populaires, et leur façon d'utiliser leurs dieux pour justifier leurs propos. C'est antithétique, mais ça se rejoint. Les thèmes sont les mêmes des deux côtés, Ragnarok fait écho aux visions d'apocalypse de l'épisode de l'attaque de Lindisfarne. Largertha qui répète que leurs vies ne sont que des histoires fait écho au "sans la parole de Dieu, il ne reste que les ténèbres" de l'épisode 2. Floki était encore une fois hautement symbolique, parce que totalement à contre courant à chaque instant. Et pourtant il tient en estime les dieux ; à moins que ce ne soit une expérience sur le pauvre Rollo.

Et pi yavait plein de trucs jetés en pâture aux fangirls (dans le précédent aussi), c'est juste magnifique. Je pensais que tumblr exagérait (comme toujours), mais en fait... quasiment pas. J'ai peut-être une vision un poil déformée des choses, comme toujours quand on fantasme un truc avant de le regarder pour de vrai, mais c'est quand même vachement inscrit dans la série.

Encore une fois : wow. Le combat, le petit coup de hache dans la poitrine du nain, c'était jouissif au possible. Enormément de cérémonies, de légendes et de codes, mais tout passait tellement bien... Plein de sous entendus qui m'ont fait flailer. Et la fin...

Ce que je trouve assez exceptionnel, c'est que mis à plat, niveau contenu, progression de l'intrigue, ya quasiment rien, et surtout on se doutait de la tournure que prendraient les événements depuis quelques épisodes déjà, et pourtant ils arrivent à faire un épisode dense, plein de sens, dans lequel on ne s'ennuie pas une seconde.

C'était juste dément. Dément dément dément. Le syncrétisme par le sang, la vengeance, la survie. Comme l'épisode quatre, ça ouvrait sur du très très fort, avant de mollir quelque peu en deuxième partie d'épisode. Mais les conséquences, les implications, c'était grand. Ça me parle, sur tous les plans.

J'ai adoré, parce que beaucoup d'éléments me faisaient penser à des mythes et de la fantasy, mais à aucun moment on n'avait d'élément surnaturel. L'aspect terre à terre des personnages, cadencé par leurs croyances, leurs doutes et leurs coutumes, ça donnait un ensemble vraiment puissant. On sent les dieux à l’œuvre, mais on ne les voit pas. On sent la curiosité chez le prêtre, en parallèle du respect grandissant chez Ragnar. C'est légendaire.

Le défaut de cette série, c'est qu'en gros, tu passes 45 minutes sans cligner des yeux, et à la fin, ça ravage un peu le cerveau. Il y avait des moments de grâce, l'attaque du village est un bel exemple, et en même temps on s'en veut, étant spectateur moderne issue d'une culture judéo-chrétienne, de prendre le parti des barbares païens qui pillent et massacrent. Mais il y a des codes aussi du côté du nord, et c'est cette codification qui fait qu'on ne tombe pas dans l'amoralité. Beaucoup de choses sont critiquables d'un point de vue moderne, mais pas d'un point de vue historique. A côté de ça, on a un développement des personnages un peu faible par moments - l'intrigue est un peu empêtrée pour que des pistes claires se dégagent - mais les éléments déjà en place sont bons.

Peut-on parler des yeux de Ragnar un instant ? Sérieusement, c'est modifié après coup, ou c'est vraiment ses yeux ? Ils changent de couleur suivant l'humeur, c'est fascinant et terrifiant à la fois.

Peut-on parler aussi du changement de langue suivant les points de vues ? C'est assez excellent, leur façon de sauter de l'anglais au dialecte, suivant qui est le point de vue de référence. Quand c'est le spectateur, anglais, quand c'est un personnage précis d'un camp ou d'un autre, dialecte. Et ça fonctionne rudement bien, contre toute attente.