Mi-excellent, mi-raté. Toujours ce côté pieds dans le plat quand ils amorcent de nouveaux pans de l'intrigue, c'est lourd. Après, j'étais pliée en deux toute la première partie, et j'adore cette histoire de dieu qui s'est barré à la Nouvelle Orléans pour écouter des chansons de jazz sur la fin du monde (et/ou s'adonner à la zoophilie). C'est tout à fait crédible. Le début, avec l'histoire d'Eugene, son enfer personnel, c'était hilarant et horrible à la fois, j'ai adoré. Pas du tout sûre de savoir sur quel pied danser avec le "pote" de Cassidy, j'espère des flashbacks ou un truc sympa à venir.

J'avais entraperçu deux trois spoilers sur la mort-mort de Deblanc et la façon dont c'était amené dans cet épisode, et j'ai trouvé ça pas mal du tout, au final. Les deux anges, c'était le dernier vestige (avec Eugene) de la saison 1, et c'était pas mal qu'ils coupent les ponts aussi nettement. Je n'aime pas trop qu'on tue les personnages en règle générale, mais on va faire une exception, parce que c'était bien amené, avec une très bonne fin. Moins flamboyant que le précédent, cependant, et l'intrigue avec le pote (?) de Tulip était amenée d'une manière tout sauf délicate.

La saison 1 avait été chaotique et inégale, mais on s'était quittés en bons termes. J'étais plutôt excitée de reprendre tout ça, tout en m'attendant à être déçue ou à m'ennuyer. Ni l'un ni l'autre, ce premier épisode était parfait de bout en bout. Drôle, gore, sensé et rythmé, rien à redire. L'intrigue est plus claire qu'au début de la saison 1, et le groupe de personnages fonctionne très bien. C'est toujours décalé et bizarre, mais ça fait sens.

Je crois que c'était vraiment pas la bonne série à suivre en tentant de faire partie d'un mini-fandom naissant. Ça avait des côtés sympas (plein de gloire pour deux pauvres fics, plein de nouveaux tumblr à suivre), mais c'était plus frustrant qu'autre chose. C'est pour ça que je n'aime pas regarder les séries avec quelqu'un, je me retrouve toujours influencée par ce que l'autre pense, risque de penser, etc. Je suis biaisée, ça me met mal à l'aise, et je finis par ne pas apprécier ce qui ne m'aurait pas déplu en temps normal, justement parce que je vois la critique possible à travers les deux de l'autre (ici tumblr). J'en ai rien à foutre, personnellement, que Tulip soit écrite comme une biatch ou comme un personnage féminin fort et transcendant. J'en ai rien à foutre que les anges soient gays ou pas (même si 1. le fait qu'ils ne soient pas tous les deux des anges et qu'ils nous l'avaient dit dès le départ mais qu'on n'avait pas entendu, et 2. la possibilité que DeBlanc soit mort-mort, me déplaisent au plus haut point), ou que l'intrigue parte dans un triangle amoureux chelou. Tumblr voit tout ça, tumblr se plaint sans arrêt, tumblr me casse un peu les couilles, en fait.
Bref, ce dernier épisode, je m'étais spoilé deux choses : l'explosion de la ville et le non-retour de l'enfer de l'ange qui n'en est pas un (il est peut-être rentré chez sa mémé qui sait, pff).
Et le pire, c'est que ça ne gâchait pas du tout le visionnage. Je l'ai pris tellement à la rigolade, en mode de toute façon j'ai ragé toute la saison, ya pas de raison que ça change, lançons cette merde qu'on en finisse. Et c'était bon. Pas juste bon, excellent.
Cet épisode était la synthèse réussie de tous les éléments disparates qu'on nous avait balancé pêle-mêle jusque là. Ça ressemblait enfin à quelque chose, parce que chaque parole avait un sens, c'était une série de private jokes pour celui qui avait tout suivi.
Dieu (pas dieu) était superbe, digne des Monty Pythons. J'ai pouffé de rire pendant toute la scène, parce que c'était juste ça : de la comédie, un moment grandiloquent qui tombe totalement à plat, de manière volontaire et contrôlée.
Un bon kiff, donc, mais c'est vraiment dommage qu'il ait fallu attendre la toute fin pour que ça commence à ressembler à quelque chose.

Pfff, c'était plus "finish the goddamn episode already!!"

Représenter l'enfer en faisant ressentir l'horreur de la répétition aux spectateurs qui ont tenu bon jusque là, il fallait oser. C'est raté, mais d'une force, ça en devient lyrique. Chiant, lourd, long, laid, pénible. Okay, on a compris, il revit la même série de catastrophes, c'est son enfer personnel, okay, okay okay putaaaaaaain. On n'a pas quatre ans, on est capable de se souvenir de ce qui s'est passé quelques épisodes plus tôt, c'était déjà chiant et long à la base, faut pas en remettre une louche.
C'est globalement mal écrit. Personne n'a de réaction normale, mais c'est écrit d'une manière réaliste, du coup ça ne passe pas, on n'y croit plus. Heureusement qu'il ne reste qu'un épisode, parce que là, j'en ai marre.

"This doesn't make sense".

Mais euh.

J'ai rarement autant détestadoré une série. Genre tout ce qu'ils font m'énerve, mais en même temps, c'est cool.

Je pense qu'il y a quand même un problème d'écriture - les personnages sont gravement unidimentionnels, et les relations sont toujours rigides et factices. Ça ressemble plus à du théâtre un peu bancal qu'à la vraie vie ou à la limite à une parodie cocasse. C'est ni drôle ni triste, c'est juste... là. On ne sait pas trop pourquoi. Comme un raton laveur crevé sur le bord de la route, dégueulasse et fascinant à la fois, vaguement triste, vaguement intrigant, mais en fait on s'en fout.

La progression de l'épisode était tout inversée : excellent, moyen, limite chiant, un petit sursaut sur la fin, et bof. Je ne dis pas que c'est raté, mais parfois, on se demande un peu s'ils savent ce qu'ils font. Après, les anges étaient excellentissimes et tout le début était hilarant et gore et juste parfait. Mais il y a aussi beaucoup de rien, et au bout d'un moment ça devient vaguement saoulant. Emily et Tulip, c'est censé être mignon et un peu décalé, mais ça ne fonctionne pas, du moins pour moi. Pareil pour leur pseudo triangle amoureux, c'est moyen et banal, un peu d'audace que diable ! Bref, on reste sur sa faim, avec cet épisode.

Wat.

C'est à la fois désagréable et sympathique, très étrange comme sentiment. Désagréable parce que bah... ya des longueurs, clairement, c'est maniéré, surjoué, chaque plan est travaillé, et je trouve qu'à la longue, ça perd pas mal en efficacité. Désagréable parce qu'ils font des trucs bizarres avec les personnages, des trucs inattendus et déplaisants, mais pourquoi pas. Mais c'est aussi sympathique, l'espèce d'étrangeté constante dans les scènes les plus banales rend le truc amusant, divertissant. On ne sait pas où on va, mais on y va. J'ai bien aimé que Donny réalise comment fonctionne le pouvoir du prêtre. J'ai adoré la confrontation (trop courte et trop tardive) des anges et de Jesse dans le diner. La fin est chouette, un grand classique sur AMC, finir sur une note pétaradante pour bien laisser un souvenir impérissable. Espérons que ça ne devienne pas une habitude non plus.

De nouveau ce léger sentiment de vignettes décousues, de lenteur pas totalement maitrisée, mais cette fois, on sait qui fait quoi, c'est plus intéressant. J'ai bien aimé les flashbacks sur Jesse et son père (même si on ne sait toujours pas trop ce qui a bien pu se passer ensuite), totalement dissonants avec la scène où Jesse joue aux petits soldats avec Quincannon. D'ailleurs je me dis que c'est peut-être pas plus mal de ne pas connaître le comic book, en un sens : on nage totalement, mais ça peut partir dans toutes les directions, et ça ne donne pas envie de râler s'ils s'éloignent du matériau d'origine. Cassidy ne servait pas à grand chose cette fois (et j'ai encore dû mettre les sous-titres), mais ses quelques scènes étaient géniales ; les anges se font visiblement mener en bateau, c'est adorable. Bref, à suivre.