Un premier épisode loin d'être parfait (quelques CGI merdiques, des longueurs, parfois), mais c'était très sympa à regarder. J'aime beaucoup les westerns, et je n'en avais pas vu depuis un moment (si on omet Westworld). L'ensemble a de la gueule, mais n'est pas sans rappeler The Salvation (la ville isolée, le personnage qui ne peut pas parler, les histoires de vengeance, même si c'est la base), avec les mêmes flashbacks un peu déstructurés et trop tardifs. A voir comment ça va tourner, mais pour l'instant c'est pas mal.

Ouh putain que c'était glauque. Digne d'une sale fanfiction (d'ailleurs la scène sur la plage avec le bateau plein de coke sortait presque d'une fic à moi, j'y ai cru, punaise), plein de cauchemars et de scènes sur la brèche. C'est con qu'il y ait zéro public et zéro fans pour la saison 2, parce qu'un tel degré de torture des personnages mérite un fandom.

En fait, la FOX, ils avaient des sous en trop, et ils se sont dit que ça serait une bonne idée de les jeter vaguement dans la direction d'acteurs sympas, en espérant que ça produise un truc. Sauf que ça suffit pas. C'était plus ou moins marrant, mais déjà vu, déjà fait, avec une impression de pas fini désagréable.

C'est pauvre, très pauvre, mais ça restait un bon épisode, comparé à d'autres. Le truc entier était prévisible dans les 2 premières minutes, et ils auraient pu se fendre d'un peu plus de références (Matrix, okay, c'est la base, mais ya pas que ça).

J'ai binge watché le truc comme pas deux (pour ma défense, les épisodes font 30 minutes, du coup c'est très facile de les enfiler à la suite). Au départ, j'étais pour le projet (j'aime bien Josh Hutcherson et Seth Rogen parfois), mais les premières promos étaient vraiment dégueulasses (genre vieille websérie), du coup mon enthousiasme est un peu retombé. J'ai fini par me décider, même si les titres bien crasseux ne m'inspiraient aucune confiance. Le pilote est... désagréable pendant une bonne partie, assez cru et pas très fin. Ecrit avec les pieds. Ça aurait été une série de merde s'ils en étaient restés là, et qu'ils avaient enchaîné les blagues vaseuses saupoudrées de références geek pour faire style, mais en fait pas du tout. Leurs personnages, tout caricaturaux qu'ils sont, sont super développés et complexes, logiques dans leur propre petit délire ; l'intrigue à base de voyages dans le temps est cliché mais bien menée également. Pas mal de références filées (Corey Hart, la drogue, la cuisine, le Navi..) et de personnages tous plus bizarres les uns que les autres. L'épisode dans la maison de James Cameron du futur mérite un prix - un prix de quoi, j'en sais rien - tellement c'était un festival de piques. Derek Wilson était super dans Preacher, mais là il est juste bluffant de n'importe quoi.

Je m'en veux un peu de m'être mini-spoilé un truc (l'explosion à la télé), sans quoi l'épisode aurait été encore plus diabolique. Même là, j'étais quand même sur le cul à la fin, c'était prévisible et inattendu à la fois. Beaucoup de fanservice, plein de mystère, et une intrigue qui continue d'être à la fois totalement débile et parfaitement plausible.

Serious Fight Club vibes, encore une fois.

Season 8 of Mr Robot: they are stalking elk through the damp canyon forests around the ruins of the Rockfeller Center. They climb the vines that wrap the Sears Towers and see tiny figures pounding corn and laying venison of the empty car pool lane of some abandoned super highways. At night what's left of mankind retreats to empty zoos and locks itself in cages as protection against the bears and big cats and wolves...

C'est mauvais mauvais mauvais, mais foutu pour foutu, autant apprécier à sa juste valeur de nanar ce... truc... qui n'a plus trop de sens, à part que ça ressemble toujours beaucoup à une réécriture ratée de Stranger Things. Les révélations sur la mère de Roman, je les attendais, mais c'était quand même bien affreux. La guéguerre entre les habitants et les scientifiques était assez lourde, et heureusement que Doug est toujours en vie, parce que c'est un des personnages les plus sensés à l'heure actuelle. Sauf que ça ne colle pas bien avec le Doug du début, malgré ce chouette épisode sur lui, mais passons. Toute la partie dans le barrage était stressante à souhait, et j'espère que le pirate n'est pas mort-mort. Il va peut-être avoir des pouvoirs pour repousser les fantômes, maintenant qu'il est tout électrocuté, qui sait.

Elle est bien, cette saison 2, mais ils en font globalement trop, et ça devient un peu désagréable à regarder. Du style le guilty pleasure qui devient plus guilty que pleasure. Cela étant dit, la backstory de Riggs était potable, l'ami correct, l'intrigue se tenait plus ou moins, et le whump des flashbacks était horrible et parfait. Mais ça reste très cringy. (Je ne sais plus parler français.)

Cette fin. L'épisode en lui-même était un merdier sans nom, mais les deux dernières scènes, sur fond de Led Zeppelin, c'était orgasmique, intellectuellement. J'ai eu de gros gros gros flashbacks de Hannibal (et on en revient toujours là, c'était ce à quoi je pensais au premier épisode), et j'espère que la saison 2 parviendra à égaler le degré de mind-fuckery de cette série.

L'instant classique des grandes séries où on pense, dans le noir, "mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie maintenant ?"

Autant j'étais pas convaincue de l'acteur principal sur les trois premiers épisodes, autant j'ai été fascinée de voir son évolution mentale être retranscrite physiquement, dans sa posture, sa voix, sa façon de bouger. Il est transformé, progressivement, par son job, alors qu'il jure ne pas être atteint.
Je trouve aussi qu'il est extrêmement intéressant qu'on ne soit jamais sûrs de ce qu'il pense - et pourtant il arrive à une espèce de communion mystique avec Tench quand ils arrivent à faire cracher une confession à un suspect. Il est très "functionning sociopath", dans le fond, et je comprends que ça dérange.

Oh non, ça sent pas bon tout ça. J'ai flippé que la femme de Roger décide de lui tirer dessus ou quoi, c'était vraiment tendu, cette scène dans le couloir. Bref, Ford va pas rester au FBI pendant longtemps je sens. Quelle idée d'avoir recruté un bigot aussi.