Putain c'était LONG mais long à se mettre en place. Et j'ai douté, douté, parce qu'on ne change pas de réalisateur comme ça, surtout quand on reprend la même exacte scène en ouverture, l'incarnation de la perfection, cette scène. Tim Mielants, c'est Cordon, donc je l'ai dans mon coeur, mais il ne m'apparaissait pas comme un orfèvre capable des mêmes prouesses que ses prédécesseurs. Et donc, ce mariage, c'est long et poussif, c'est limite chiant, mais quand toutes les pièces sont en place, et que ce déferlement de violence presque inespéré survient, c'est beau. On s'en voudrait presque d'avoir douté. Bien sûr que ça finit dans le sang, le sexe et les restes humains brûlés puis enterrés à la lumière de la lune. Ola c'était décadent tout ça, sur fond de Radiohead parfaitement choisi.

Wat.

C'est à la fois désagréable et sympathique, très étrange comme sentiment. Désagréable parce que bah... ya des longueurs, clairement, c'est maniéré, surjoué, chaque plan est travaillé, et je trouve qu'à la longue, ça perd pas mal en efficacité. Désagréable parce qu'ils font des trucs bizarres avec les personnages, des trucs inattendus et déplaisants, mais pourquoi pas. Mais c'est aussi sympathique, l'espèce d'étrangeté constante dans les scènes les plus banales rend le truc amusant, divertissant. On ne sait pas où on va, mais on y va. J'ai bien aimé que Donny réalise comment fonctionne le pouvoir du prêtre. J'ai adoré la confrontation (trop courte et trop tardive) des anges et de Jesse dans le diner. La fin est chouette, un grand classique sur AMC, finir sur une note pétaradante pour bien laisser un souvenir impérissable. Espérons que ça ne devienne pas une habitude non plus.

Moué. C'est laborieux tout de même. Pas qu'on se fait chier, mais presque. J'aimais bien l'idée que les possessions soient indiscernables de maladies psychiatriques, mais ils n'ont pas l'air de vouloir conserver cet angle, c'est cliché sur cliché.

Un vague sentiment de déjà vu, mais rien de vraiment replaçable dans un contexte précis. D'ailleurs l'intrigue toute entière tenait plus du puzzle que de la logique. On ne sait pas pourquoi les corbeaux étaient importants, et l'angle psychologique final était un peu faible.

J'avoue, j'ai piqué du nez à plusieurs reprises, telle une petite mémé. C'était pas folichon, faut dire, cette histoire de magouille et de secrets avec Scully et l'homme à la cigarette en mode road trip.

Chelouuuuuu. Le magicien des Appalaches et ses poupées vaudou, bien décidé à venger la mort de sa fille... Quelques scènes me disaient vaguement quelque chose, mais je pense que je me serais souvenue des passages vraiment insoutenables, si je l'avais vu pour de bon - le coup du micro-ondes/scanner était digne de Hannibal. Brrr.

Oh. Merveilleux épisode, qui tombait juste à pic dans une période de surdité déprimante. Absolument tout sonnait juste, tout était drôle et triste à la fois, empreint de ce double sens qu'ils savent si bien manier.

Oh wow, que c'était mauvais. Tout était OOC, tout sonnait faux, rien n'était drôle ou logique ou bien fait. Laid.

Oh. J'ai bien aimé qu'ils raccrochent les wagons avec certaines scènes bien mystérieuses de la saison 1 qu'on avait un peu oubliées. Comme quoi, leur histoire de paradoxes et de forêt rouge se tenait plus ou moins depuis un long moment. J'ai ultra kiffé la réalisation débile comme quoi le transcript de la CIA était entièrement de leur faute, tout comme le bout de carte manquante. C'est charabia, bancal, limite tout le temps, mais c'est fascinant quand ils arrivent à faire mouche. Il était intéressant de confronter les points de vue de plusieurs personnages d'époques différentes face à l'annonce de l'apocalypse.

Cette série est vraiment passée inaperçue, globalement, mais elle est très très bien foutue. On sent que tout le monde s'éclate, tout le monde y va à fond. Ils ne font pas de concessions, c'est gore, sérieux, drôle l'instant d'après. Touchant. J'ai adoré le personnage de Christopher Heyerdahl, le Keeper qui garde toutes les vérités du passé. Pas mal de réflexions sur la fin du monde et le comportement des gens suivant s'ils savent quand/comment ils vont mourir m'ont beaucoup fait penser à The Last Policeman. J'aime qu'ils bouclent la boucle sur la construction de la machine à voyager dans le temps. J'aime qu'ils n'y aillent pas avec le dos de la cuiller niveau whump. C'est une bonne série.