Justified - 2x07 - Save My Love

That was MASSIVELY AWESOME.
J'ai couiné, flailé, psychoté tout du long. C'était superbe ! Et le slash ! Et les horribles rebondissements ! Et les histoires imbriquées qui ENFIN prennent sens les unes par rapport aux autres ! C'est beau ! C'est énorme !
C'est pas "du Justified", mais c'est totalement du Elmore Leonard. Et puis depuis quand cette série reste dans les clous ?

Justified - 2x08 - The Spoil

Awwww ! Fusillades, affaires de famille, petites confidences et gros secrets. WHUMP, slash and God knows what else.
La scène à l'église commençait bof bof. Et puis ces dialogues, ces acteurs ! Oh my, c'est juste quelque chose.

Justified - 2x09 - Brother's Keeper

Ah, enfin de nouveau un bel épisode plein de moments parfaits, d'humour, de Raylan being a badass et autres réjouissances.
Un petit aspect déjà vu cela dit, comme dans l'épisode du standoff de la saison 1. Mais ça restait très bon, très bien écrit.

Psychotic hillbillies ohmy oO

Un épisode qui commençait mou, et qui montait en puissance, lentement, très lentement, et au final c'était juste parfait, alors que pendant les cinq premières minutes, j'ai très nettement pensé que cette saison 2 était en dessous de la première. En fait c'est juste pas pareil du tout. On est moins focalisé sur Givens, et beaucoup plus sur les à côtés, les méchants et Boyd. Et c'est super.

Partait un peu dans tous les sens, cet épisode. Enfin ça se tenait, dans le fond, mais il y avait trop d'intrigues en même temps (Harlan, le beau-frère de l'autre en fuite, Boyd et ses magouilles...)

J'avoue que j'ai pas tout compris à ce qui se passait. 80%, on va dire. Pas assez de moments chouettes, pas assez de Raylan.

Un énorme énorme énorme wow.
J'aime absolument tout dans cette série, dans cette saison 2, dans cet épisode. Déjà, on a pas l'impression de voir un épisode, mais une tranche de vie, avec, accessoirement, au milieu, une enquête. Mais l'important ce sont les personnages.
J'aime les accents, j'aime la nonchalance omniprésente, j'aime les chambres de motel exiguës et la garde robe de Raylan.
J'aime le cul de Raylan, le chapeau, l'allure et les silences.
J'aime sentir l'ombre manifeste d'Elmore Leonard planer, partout au-dessus de ses personnages, qui sont pourtant tellement différent des Boyd et Givens du livre.
J'aime.

Ça faisait longtemps que j'étais pas restée aussi concentrée devant une série. Depuis Deadwood, je pense.

L'attention au détail, le rythme, les personnages, l'ensemble est tellement réaliste, tout en étant diablement théâtral, c'est assez étonnant. On sent Elmore Leonard, dans les dialogues, dans le rythme, dans la lourdeur poisseuse du Kentucky.

On sent la saison 1, derrière, et en même temps on n'a même pas le sentiment qu'il y ait eu une coupure entre les deux saisons. Le début de l'épisode est probablement la plus belle reprise de saison que j'ai pu voir. Bref retour en arrière, mais pas un recap, on reprend, on resitue, et cette fois ça ne s'arrête, ça file tout droit vers un dénouement, et puis ça reprend, comme la vraie vie quasiment. Une ellipse tellement bien faite qu'on ne la voit pas, une nouvelle "histoire" qui n'en est même pas une, tellement les personnages ont tous un passé commun. On est jamais perdu, on a toujours l'impression que tout existait déjà, avant.

*o*

Je pensais pas que ça pourrait m'épater à ce point. Je pensais pas que cette série arrive à combiner apogée en terme d'histoire, dénouement et scènes d'action. J'avais tort.

Boyd était réellement illuminé, en fin de compte. Reverse-whump dans la première partie, il devient allié de fortune à Raylan quand son père fait tuer tous ses "paroissiens".

Un finale explosif, un nombre de morts plus qu'énorme, des instants de folie et une orchestration diabolique. C'était juste beau, sans fausse note aucune.

Oh ils peuvent être fiers, tous, et j'attends la saison 2 avec impatience.

Je savais bien que mon expression moisie de "reverse-whump" allait être utile un jour ou l'autre. Le whump sur le non-héros, l'adversaire, celui dont on n'est pas sûr. Et en fait, ça marche (on prend pitié), uniquement si dans le fond l'adversaire n'en est pas/plus vraiment un. Sinon c'est juste de la violence pour la violence et ça met mal à l'aise ou ça laisse indifférent (ça dépend du degré de violence et de la façon dont elle est infligée/montrée aussi).

Du coup, Boyd (comme Swearengen dans Deadwood) n'est pas totalement mauvais, et dans le fond on le prend en pitié parce qu'il est réellement choqué face à l'assassinat de tous ses hommes. On se doute (on espère) que leurs routes, à Raylan et à lui, se recroiseront, et que justice sera faite, mais c'était bon de revenir à cette amitié qui était au centre de la nouvelle originale.

gg

Je suis bluffée. On abandonne totalement l'optique des "case of the week" et on se concentre sur les personnages seulement, les intrigues familiales, les relations pères-fils. (Le case of the week se résumant à un standoff à la grenade qui est magnifiquement résolu par Arlo, le père bonimenteur de Raylan.)

Du point de vue de l'écriture, des dialogues, c'est vraiment exceptionnel : je pense qu'on peut parler d'une forme d'art, d'une musique. Aussi bon que Deadwood, dans l'attention portée au détail, au vocabulaire, aux intonations et aux tournures familières.

Du point de vue des personnages, là aussi je suis épatée. Les femmes de la série sont à la fois mystérieuses et peu développées et en même temps il y a tant qui est suggéré sans être dit. Raylan Givens et Boyd Crowder sont au coeur de l'épisode, de la série : les deux personnages de la nouvelle d'origine, réinventés parce qu'il le faut bien (plus jeunes, pas la même époque, d'où l'intérêt des pères), mais quand même si fidèles à Elmore Leonard. Je me demande vraiment où ils nous emmènent avec Boyd ; vraiment fou religieux, ou juste animé d'un esprit de vengeance ?

Oh la suite et fin va être grandiose *o*

Un épisode du niveau du premier, du niveau de l'écriture d'Elmore Leonard ; la densité, la noirceur, la justesse des dialogues, des relations entre les personnages, des sous-entendus et des histoires de famille : magnifique.
Le cliffhanger final est saisissant, et pourtant ce n'est que l'antépénultième épisode, je n'ose même pas imaginer ce que ça va être la fin...

Cette série est vraiment bien construite ; moins entrelacée, moins compacte que Deadwood, qui est totalement à part, mais tout de même pas mal conçue, et assez originale par rapport à ce qui se fait en ce moment. Un grand moment, intelligemment mené, du point du vue du scénario et de la mise en scène.

Les acteurs sont excellents, surtout ceux qui tiennent le rôle des deux personnages "centraux", ceux de la nouvelle dont découle la série, Givens et Boyd. On a presque le sentiment, quand on regarde la série avec mes yeux, qu'il s'agit d'une fanfiction développée à partir de la nouvelle "Fire in the Hole". L'amitié passée, les relations entre les deux paternels dans la petite ville de Harlan, KY. Des personnages intéressants, qu'on peut comprendre, et qui conservent quand même tout un tas de zones d'ombres. Bien, très très bien.

+ du fanservice comme jamais
+ deux trois gros gros sursauts
+ le retour des jeans serrés
+ des accents de folie
= ♥