Malsain et beau. Décadent. Un poil trop lent, trop dans la reprise de la saison 1, avec des échos textuels directs, tout en étant quand même très obtus et confus pour qui n'aurait pas la saison précédente bien en mémoire. Mais ça reste très beau, ça plonge dans une léthargie pleine de malaise, et en même temps c'est pas du tout soporifique.
L'un dans l'autre, ça n'a pas avancé beaucoup. Un flashforward horriblaffreux plein de sang et de violence, une enquête qui piétine, des mensonges et des psys dans tous les coins. Et Will qui mène l'enquête dans sa tête. Tout va bien.

Je pense que les promos (même pas des spoilers donc) m'ont globalement gâché le truc. On avait trop d'indices, trop de matière à ruminer, si bien qu'une fois devant l'épisode en lui-même, ça perd de son impact. Heureusement que je ne sais (presque) rien de la suite...

Oo

Fuck. Sérieux ? Sérieusement ? Faut leur filer des calmants, c'est pas permis de massacrer des personnages aussi violemment là. C'est pas ce pourquoi j'ai signé moi. C'était pas censé être aussi dramatique et plein de tragédie, bordel. C'était une comédie, la saison 1. Ouin.
Bon, d'un autre côté, ça donne un épisode particulièrement épique, sur la brèche du début à la fin. C'était violent et sombre et le flashforward du début est vraiment vraiment dégueulasse, parce que moi j'ai espéré jusqu'à la fin, mais non, pas de happy end.

Il était un poil moins original que les autres de la saison, avec la copine du taulard qui veut le faire évader en menaçant des flics (je pense à ce finale de Republic of Doyle, là comme ça), mais l'enchaînement de scènes sans temps mort était terrible, un truc à se ronger les sangs jusqu'à la fin. Et le pire, c'est que je comptais écrire une fanfiction, et que c'était plus ou moins censé se dérouler pareil, chantage, enlèvements, explosions. Je suis visionnaire. Ils sont tarés. Du coup ouais, putain, saison 3 de 12 épisodes, je dis oui, mille fois oui. Dans le Jura. Et sans explosions, par pitié T_T

N'empêche la scène de l'évasion était particulièrement chouette. C'est un truc ultra cliché, vu et revu, mais ça fonctionnait vraiment bien. A part le petit passage cul-cul avec la famille qui regarde les infos, le reste c'était crédible.

Oh fuuu. Cet épisode a fait l'amour à mes yeux tout du long. Ils étaient sur la corde, à mi-chemin entre le "mais qui a eu cette idée de merde" et le "c'est trop bon, n'arrêtez pas", du début à la fin.

C'est là qu'on voit qu'on peut pas totalement renier l'écriture, même si j'en conviens, c'est un peu déconnant par moments. Parce qu'il n'y a pas le moindre passage à vide en cinquante minutes, et que l'intrigue est super bien ficelée (tout en étant monstrueusement cliché et zarbi à la fois. Ça n'aurait pas détonné dans un épisode de Criminal Minds, voire Elementary). On sent les influences, c'est clair et net, mais c'est pas dégueulasse du tout. J'ai apprécié qu'ils arrivent à se sortir de l'écriture maniérée des séries françaises.

A chaque fois je me dis que j'adore la gestion du tutoiement et du vouvoiement qu'ils déploient - c'est un truc qui manque cruellement dans les séries en anglais, et qui faisait bien plaisir de retrouver en français. C'est un outil linguistique passionnant pour dire énormément de choses rien qu'avec un choix de pronoms.

Et que dire sur le whump... mondieu une série française qui comprend, exploite et sublime le concept, c'est d'une rareté. La série française de base, elle est dans l'évitement. On n'a pas de moyens, les acteurs sont censés rester bien coiffés tout du long, pas de cascades, pas de sang, rien rien. Il y a bien quelques polars qui tentaient d'inverser la tendance, mais là ils vont vraiment loin dans leur délire. Visuellement inventif, bien fait, et même pas fanservice pour autant. Extase.

Not okay, not okay, nooooo.
C'est la saison 2 à l'envers, avec une fin de fou. C'est cruel et bien plus encore. Et même avec le spoiler que je me trainais, c'était inattendu et dingue. Sans ce spoiler, je sais pas si j'aurais vraiment eu envie de reprendre la série. Je sais pas si j'aurais eu le courage de me taper la saison entière, avec tous ses défauts, ses épisodes inutiles et ses détours impromptus. La tragédie attendue est celle qui fait le plus mal au cœur, en somme. Et de cette fin je retiendrai juste que les deux "méchants" de l'histoire sont les plus beaux salopards qui soient, Metatron et Crowley, et qu'on peut pas s'empêcher de les trouver géniaux. Sûrement à cause de leur part d'humanité ; les trois qui gravitent autour de Dean, Castiel et les deux zozos, ils sont tous les trois rendus humains, plus qu'aucun autre "méchant" de Supernatural. C'était intéressant de voir que tout un tas de thèmes qui m'avaient un peu gonflé dans les saisons précédentes (la bureaucratie de l'enfer et du paradis, les querelles intestines sur fond de mythologie judéo-chrétienne, toute la parabole sur les prophètes, les tablettes et Dieu en tant qu'auteur) se trouvaient exploitées à fond, et pas trop connement. Ces trois derniers épisodes étaient vraiment chouettes, une très bonne fin pour une saison pas si géniale.

Punaise j'ai passé dix minutes à me creuser la tête pour déterminer s'ils avaient déjà utilisé la chanson de Blind Faith pour clore un épisode, et ça me semblait vraiment cheap de leur part d'associer un truc déjà utilisé avec une mort aussi terriblaffreuse... Mais non, c'était dans Revolution, putain ! Le fantôme de Kripke hante musicalement la série, et rien que pour ça, c'était bon. (En passant, ce putain de "on the road so far" avec Kansas, je m'en lasserai jamais... pi c'est con, parce que du coup on écoute pas un brin le résumé, vu qu'on est occupé à gesticuler et chanter la chanson...)

ooooooooooooooH;

Tellement pas cool, tellement horriblaffreux. J'ai passé chaque coupure pub à redouter le cliffhanger, et ça finit sur un truc que j'avais même pas vu venir... Grand. Très chouette, très surprenant tout ça. L'épisode entier, j'avais l'impression de suivre une parodie de discussion sur tumblr. Le "nice guy" que tout le monde rejette parce que c'est un gros connard. Les réactions face au terrorisme. C'était étrange et bien foutu à la fois. Il y avait de vrais moments de suspense, pour une fois. Pourquoi toute la saison n'était pas comme ça, sérieux, ça aurait été tellement mieux. Un peu de pop culture détournée, un peu d'alliances et de trahison, un peu de whump pour décorer... Yah.

J'ai flippé ma race quand on a vu Tessa dans le previously, cela dit. J'ai cru qu'ils allaient nous faire le même coup que dans Teen Wolf (où je savais qu'un certain perso mourait, mais je me doutais pas que c'était dans l'avant-dernier épisode...). Mais non, tout va "bien", pour le moment.

Oooooh. Juste quand j'avais perdu tout espoir pour la fin de la saison, ils nous sortent un épisode bien ficelé, drôle et dramatique à la fois, avec plein de trucs inutiles (le fils de Crowley, plein de backstory marrante), et de révélations fracassantes (les anges etc.). Bien contente qu'Abaddon soit enfin morte (enfin, avec Supernatural on peut jamais être sûrs de rien), reste plus qu'à buter Metatron et ce sera bon.

Particulièrement mauvais, je suis bien contente qu'ils n'aient pas commandé le spin-off dont c'était censé être le pilote. C'était du CW pur jus, plein de gens beaux, trop maquillés, de familles influentes et de blablabla soporifique. Très mal écrit, relativement bien joué, mais comme c'est mal écrit ça se voit pas. Le seul intérêt relatif, c'était les crossover possible avec Dresden, et les chasseurs vus d'un point de vue extérieur. Mais c'est trop inintéressant et cliché pour faire une série.

Vampires, humaine qui vit avec les vampires, broyeur à bois, Jodie Mills. C'était meh.

Je crois que je fais une overdose en fait.

Après avoir vu une bande-annonce pas très convaincante, et lu deux-trois critiques plutôt négatives, je m'attendais à une grosse daube daubesque qui serait oubliée avant l'été. Après avoir maté le pilote, j'ai envie d'y croire, pour l'été et peut-être même pour après.
La version hôpital de Chicago Fire, en gros, à San Antonio (mais sans hispaniques, faut pas déconner non plus, ils doivent tourner ça au Canada). Des docteurs kamikazes et destructeurs, ex-militaires rongés de l'intérieur, un rythme effréné du début à la fin, de la romance (mais pas trop, sinon c'est chiant), et des personnages qu'on apprécie très rapidement. J'aime les séries où j'arrive à me souvenir du nom des personnages une fois le pilote fini (c'est rare). J'ai bien envie de voir la suite, du coup. C'était gore et palpitant à souhait.

Hmmmmm. C'était moins fou que prévu, et plus tortueux à la fois. J'ai du mal avec Metatron, quand même. J'aime pas le personnage mais j'adore l'acteur, du coup je suis pas sûre de mon sentiment général.
C'était compliqué à suivre, et déplaisant dans la réécriture générale du canon ; mais c'était le but, je suppose. Exit Chuck, place à la manipulation volontaire. C'était sympa de revoir Gabriel, cela dit.
Les développements autour de la marque de Caïn sont gravement prévisibles et très satisfaisants à la fois. Qui renierait un Dean dépressif, alcoolo et habité par des pulsions de meurtre.

(Je me demande si la Anna c'est la même que dans la saison 4. Je me demande aussi si le slash est que dans ma tête, ou s'ils laissent volontairement des portes ouvertes à chaque épisode. J'aime que Castiel ait été mind raped à coup de films et de bouquins, mais qu'il comprenne toujours que dalle aux références de culture pop.)