Je m'attendais à un truc chiant et laid vu les échos, mais ça s'est révélé beau et entraînant. Je l'avoue, ma seule et unique raison pour tester la série était la présence de Visnjik. Son accent est hypnotisant, c'est limite pire que l'accent russe de Shawn Doyle dans Endgame. Parce que c'est très subtil, et très réel. Au-delà de ce point de détail (ultra important, mais bon), la série est clairement prometteuse, pour une série de network. Il se passe pas grand chose, mais les décors sont vraiment bien foutus, on est dans un futur proche, et à chaque instant des petits détails nous le rappellent. La réflexion sur les machines capables d'apprendre, et ce que c'est d'être un être humain (et la tirade pour remettre à sa place la scientifique croyante qui assène que sans âme, une machine ne vit pas, j'ai adoré), on était très loin du postulat de départ - à savoir une version genderbend de The Astronaut's Wife. Ici c'est Halle Berry qui rencontre Dieu sait quoi dans l'espace, et revient enceinte. Toute la scène de la rencontre est ultra méga flippante, Doctor-Who flippante. Le genre qui hérisse les poils et fait craindre le pire, tout en sachant que ça ne versera pas dans l'horreur de toute manière. Faire peur avec du commun, du banal. La simple absence de clignements d'yeux était terrifiante, en fait.

C'est juste irregardable en fait. Le précédent, il passait parce qu'il y avait zéro réflexion et 100 % action. Mais là ça blablate, c'est téléphoné, j'ai aucun intérêt pour l'intrigue ou les personnages. Bleh. Tout est ridicule. C'est même pas le dernier vaisseau, yen a d'autres u_u

Ow. Ouch. Ola c'était gore et cruel et con et violent et vaguement ridicule, parfois, mais en même temps très plaisant. Je crois que le plaisir de savoir que c'est renouvelé joue beaucoup, on lui passe beaucoup de fausses notes. Cette série, c'est une espèce de medley de tous les trucs les plus horribles qui arrivent dans les séries hospitalières, avec en plus des flashbacks teintés de PTSD sur l'armée. C'est une espèce de fanfiction continue, pas vraiment subtile mais drôlement sympa.

J'ai failli laisser tomber au bout de 10 min. L'attaque totalement improbable sur la secte du black chelou, avec les militaires qui ouvrent le feu dans tous les sens sans demander quoi que ce soit, le sang orange/ketchup, le générique gerbatoire (ma théorie sur les génériques à l'image des séries se vérifie de jour en jour, bientôt je pourrai prédire si j'aime une série rien qu'en en voyant le générique), ça prenait gravement le chemin de True Detective, à savoir incohérences à la pelle, série lourdingue et personnages détestables. J'ai continué par désœuvrement. La fin était vraiment très bien. Moins d'émotions que dans le premier, moins de liant, de clarté ; les deux trois intrigues que l'on suit sont vraiment confuse, et c'était chouette, en un sens. Une série sur l'esprit altéré, par le deuil impossible, les dérives sectaires et la folie mentale. Une série qui frise le fantastique, tout en restant entièrement réaliste du début à la fin. C'était assez flippant à quel point on arrive à adhérer au point de vue des esprits malades qui racontent l'histoire, alors qu'on se doute pertinemment qu'il y a des explications rationnelles à tout. Mais le postulat de départ (la disparition inexpliquée des gens) fait qu'on est dans le doute constamment - comme les personnages eux-mêmes.

Oh fan. En fait, je préfère l'Afghanistan. J'ai manqué m'endormir tellement c'était soporifique, plein de déjà vu et sans intérêt.

Buh :( Je voulais juste une petite enquête tranquille en Californie, quelques blagues nulles, des explosions et de la camaraderie... A la place de ça, j'ai eu un épisode démesuré, un espèce de Lone Survivor version CBS, avec Talibans dans les montagnes et réflexions sur la guerre. Déstabilisant.

Quand on y pense, c'est assez flippant, cette dépendance matérielle et affective qu'ils ont les uns pour les autres. C'est un peu la sublimation du concept des séries policières avec équipe soudée. Je pensais à NCIS LA, parce que je compte reprendre et que ça se passe grosso modo au même endroit ; le même look de surfeurs éternellement en vacances, les mêmes flirts infinis, la même avidité désespérée pour se fabriquer une illusion de famille. En résumé, ça n'avance pas, mais c'est pas désagréable, dirons-nous.

J'ai failli même pas tenter. J'ai failli rester sur ma haine d'HBO, des adaptations de bouquin péteuses, des séries américano-américaines, des fresques contemporaines, de tout ce qui fait vibrer le reste du monde en ce moment, mais qui me gave profondément. Le plot me plaisait pas, trop de sous entendus religieux et sectaires. Les acteurs me disaient rien de bon. La bande-annonce était chiante. Ça partait vraiment pas gagnant. Et pourtant qu'est-ce que c'était puissant, sous ses airs de série de network. J'ai pensé à Under the Dome pendant une bonne partie de l'épisode ; parce que c'est un peu cul-cul, avec des relents à la Stephen King ; parce qu'une partie de l'épisode est centrée sur les gamins et que c'est rarement bien écrit. Mais le flic avec son air perpétuellement en colère me plaisait. Les mecs en blancs étaient intrigants, le rythme bien foutu. Et la musique indiquait quand pleurer, quand frémir. Au final, c'est plus subtil qu'il n'y paraissait, plus original que prévu. Et c'est surtout très bien fait, mais sans fioritures, sans décorum inutile et lourd. Un beau pilote, un espèce de collage de tragédies personnelles sans but ni raison. J'espère que ça finira pas comme Awake, avec une saison trop courte, pleine de défauts et de moments de génie.

Même en se forçant, c'est juste irregardable. Et pourtant il y a des acteurs sympa, et ça se passe dans le Sud, ce qui change un peu des séries à NY ou Chicago. Mais les jolis acteurs jouent de gros pourris, chaque plan est sexualisé au possible, et je n'aime décidément pas les histoires d'avocats. Bleh.

A part le tout début et la toute fin, qui étaient remarquablement niais, le reste était drôlement chouette, globalement. Il faut dire que l'épisode fait la part belle à l'action, et que voir cette machine bien huilée qu'est l'armée américaine à l’œuvre était vraiment plaisant. Ça m'a rappelé Battle Los Angeles, les aliens en moins. Leur Guantanamo Bay était peut-être pas assez décrépie, mais les cadavres dans l'hosto faisait penser à The Stand, c'était pas mal. J'ai bien apprécié l'introduction d'un nouveau perso, et le méchant Russe (toujours des méchants Russes, fatalement) de la toute fin est joué par un vrai Russe, c'est déjà ça.