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Sérivore
16 novembre 2009

Doctor Who - 4x16 - The Waters of Mars

Commentaire à chaud : c'était c'était c'était... gé-ni-al !
Attention : spoilers, je me sens d'humeur festive.

Oh Mon Dieu... Voilà ce que je me suis dit pendant une grande moitié d'épisode.
Le début c'est à la fois chouette et pas chouette.

Chouette parce que j'aime la SF, et j'aime l'idée que le Docteur a mis les pieds dans un point fixe dans le temps qu'il ne peut pas changer, et j'aime cette notion de tragédie annoncée, et j'aime le nom de la base (Bowie One... quand j'avais lu ça au départ dans le trailer j'avais rigolé, mais en fait, oui, Bowie est une légende vivante, un dieu, du coup j'approuve).

Chouette aussi pour les "méchants", qui au contraire de ceux de Planet of the Dead sont dotés d'une conscience, individualisés, et compréhensibles. Et puis ils sont drôlement bien faits, c'est très angoissant, comme transformation.

Pas chouette à cause des décors entièrement réalisés par ordi. Toutes les scènes globales, extérieures, de la base font toc. Je préférais l'idée de faire peur avec un rien, mettre en scène en suggérant plus qu'en montrant... Mais ça dure pas, et le reste est quasiment entièrement tourné à l'intérieur de la base, où là les décors en dur sont pas mal du tout.

Les personnages...

Au départ, le choc : que des accents britanniques très fortement prononcés. Et puis ce qui parlent ainsi sont les premiers à être convertis, du coup il nous reste tous les autres, ceux qui sont étrangers : le russe, l'allemande, etc. Ils ont juste un léger accent, pour faire exotique, pas du tout exagéré, juste assez pour rendre le truc naze une fois que ça sera doublé par des français.

Adelaïde Brooke, celle dont le nom est resté dans l'histoire, celle qui a inspiré la conquête de l'espace par les terriens dans les années à venir, celle qui a sauvé la Terre en détruisant la première base, celle qui est le centre du point fixe auquel même un Time Lord ne peut pas toucher, que même les Daleks ne tuent pas car sa date de mort est fixe... Elle est parfaite, vraiment. Les autres sont attachants, mais elle, face à face avec le Docteur, elle est superbe.

Et le Docteur.
Le Docteur/Tenth/David Tennant qui commençait à me saouler et que je n'avais même plus envie de voir, après la daube finie qu'était Planet of the Dead... Tennant qui était retombé dans mon estime, à force d'en faire trop et de se répéter...
Tennant était superbe, lui aussi. Un Time Lord, oui, mais le seul, le dernier, brisé, abandonné... Qui décide soudainement de se battre, d'aller à contre courant (haha jeu de mots), de se révolter. Le Docteur, à qui on a dit qu'il allait mourir bientôt, et qui refuse de l'accepter (le passage où il parle des quatre coups, en disant, c'est bon, on les entend pas, donc je vais pas encore mourir, et où juste là, précisément, un des contaminés se met à taper sur la porte, j'ai cru mourir).

C'était à la fois très fidèle au canon, et très novateur. Enfin un tournant dans l'histoire, enfin des décisions de la part du Docteur ! Enfin autre chose que des blagues et des sourires, pour masquer le fait qu'il porte le poids du monde sur ses (frêles) épaules. (J'aime ces frêles épaules).

Des décisions - sauver ceux qui peuvent l'être, rendre à Adelaïde Brooke le choix, la libérer de cette fixité dans l'histoire - qui vont à l'encontre de ce qu'on attend d'un Time Lord, ou plutôt de ce que le Docteur pense qu'on attend de lui. Mais là il est passé de l'autre côté ; et il se rend compte que ça n'a rien changé, qu'il est toujours assujetti au temps, qu'il n'en est pas le maitre. Il joue avec le temps, oui, tel un enfant, mais il est lui aussi pris au piège.
Et à ce niveau on peut dire que Brooke fait fort, en ce sens qu'elle est bien plus lucide que lui.

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Sérivore
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