Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sérivore
27 mai 2010

Je repensais à SPN, en cette période de finales de saisons, et...

et je me disais qu'au final, on a pas de réponses concernant pas mal de choses, et je me demande si ça a été laissé en suspens parce qu'ils savaient qu'ils auraient tout loisir de développer dans la saison 6, ou parce que c'était censé rester en suspens de toute manière.

Prenons l'exemple tout bête, mais vraiment crucial : le médaillon de Dean. Ça fait tout juste 5 saisons qu'on nous dit qu'on va nous dire le rôle qu'il a jouer dans la mythologie SPN, et puis... plus rien. Je ne peux pas croire qu'il va finir à la poubelle (pour de bon), et qu'on n'en entendra plus jamais parler. Je n'arrive même pas à penser que Sam ait pu ne pas le ramasser après Dean. Bon. Donc j'espère qu'on aura un petit quelque chose dans la saison 6.

Crowley et le bazar avec l'âme de Bobby. Mais quoi ? Quoi ! Je m'insurge ! Ça ne peut pas rester en plan comme ça. On ne me fera pas croire que toute cette plotline se résume à : on avait besoin d'un moyen chouette pour redonner ses jambes au héros tombé au combat, Bobby la figure paternelle (le "sir" que lui adresse Sammy dans le dernier épisode est vraiment significatif à ce niveau là). Je n'ai pas bien compris non plus le lien logique entre l'âme d'un type et la localisation de la Mort, mais bon, passons.

Crowley encore : on ne sait pas où il est passé, au final on ne sait pas vraiment quel était son endgame, son but dans toute cette affaire, et là encore on ne me fera pas croire que c'était juste pour ne pas voir l'Apocalypse advenir.
Crowley, si on m'avait demandé, c'est sur lui que j'aurais misé s'il avait fallu parier quel personnage in-story se révèlerait être Dieu. (Bon, okay, j'avais tout faux, j'ai été obnubilée par le Chuck de The End, frénétiquement en quête de PQ alors que c'est la fin du monde.)

Maaaais... Oui, il y a un mais : Crowley, comme Chuck et Gabriel/le Trickster était un de ces personnages de la saison qui faisait le lien entre monde réel et monde SPN. Le Trickster, il avait la capacité de créer des mondes, de manipuler la réalité, d'altérer les personnages et leurs relations, comme le ferait un auteur, un démiurge.
Chuck, censément prophète, écrit l'histoire des Winchester. Là, les indices étaient plutôt clairs, mais je me suis totalement faite berner (trop d'autres trucs en cours, j'ai été submergée) ; sont statut est établi (par Castiel), mais il reste flou : il prédit l'avenir, il voit à l'avance, et il peut, d'une certaine manière, influer sur le réel et le modifier, par rapport au fictionnel de ses écrits. La figure de l'auteur (ie Kripke) était évidente et martelée tout du long, et ça rend le twist final encore plus bon.
Crowley enfin, il est lui aussi hors de la linéarité du show, dans le sens où il fait des allusions méta-scéniques, en disant à plusieurs reprises : "and scene", pour conclure un moment, de manière humoristique, certes, mais tout de même, c'est assez flagrant pour que ça m'ait marquée à chaque fois. Il est en dehors, il brise le quatrième mur et fait le lien entre le réel et le fictionnel mis en scène. Du coup je pense qu'il y a plus derrière ce personnage, et j'espère vraiment qu'il reviendra sur le devant de la scène, et que ce n'était pas seulement un procédé scénaristique pour redonner ses jambes à Bobby et faire avancer l'histoire.

Toutefois, Supernatural ne m'a jamais déçue au niveau cohérence, et les rares choses vraiment mauvaises ont été auto-critiquées par Chuck dans un moment d'introspection sur ses écrits-prophéties, du coup on leur pardonne.

Addendum sur Chuck-Dieu : les indices étaient clairs, le retour sur l'histoire dont il est, selon lui, l'auteur, le fait qu'il soit le seul*, en apparence, à pouvoir aller à l'encontre d'un ordre établi, fixé à l'avance. La destruction du 4e mur, avec le magnifique "The way I look at it, it's really not jumping the shark if you never come back down." Les indices humoristiques aussi, sur le fait qu'il aime les prostituées vierges (s'appelant en l'occurrence Mistress Magda)...

* Le seul avec Dean, l'élément humain qui sauve le tout à la fin, qui décide de faire la seule chose non-rationnelle : foncer dans le tas. Le combo Impala/musique/Dean tête brûlée, c'est un peu l'humain qui dit aux anges et à l'ordre établi : fuck. Et le fait que Dean sache où se rendre grâce aux infos de Chuck boucle le tout.



J'ajouterai aussi le fait que Crowley et la Mort sont visiblement liés d'une manière ou d'une autre (Dean et Crowley arrivent à Chicago, Crowley veut d'emblée aller dans la pizzeria, où au final Dean trouvera la Mort), et qu'ils sont tous deux des personnages éminemment Pratchettiens.

La Mort, dans le sens du Faucheur, celui qui parle en MAJUSCULES et qui est aussi vieux que le temps, plus vieux que les dieux (la Mort de SPN dit bien qu'il récoltera aussi l'âme de Dieu quand son heure sera venue, et qu'il est bien plus vieux que lui), qui s'intéresse aux humains sans les comprendre (la Mort de SPN est attablé devant une pizza, à deux minutes de la tempête du siècle sur Chicago), et la Mort refuse d'être assujetti par quiconque (comme dans SPN).

Et Crowley, le démon serpent de Good Omens, celui qui s'associe à un ange pour empêcher l'Apocalypse, parce qu'après tout il s'est habitué à sa vie sur Terre et qu'il se sent pas trop que tout s'achève dans les flammes et compagnie (oui, oui, c'est texto la même histoire, au point que ça en est terrifiant**)

** Si on ajoute à ça qu'un des dieux dans le 5x19, déclare texto que selon lui le monde est sur une tortue, on peut conclure que les auteurs ont trop lu Pratchett pendant l'été (et cet état de fait me réjouit).

Publicité
Publicité
Commentaires
Sérivore
Publicité
Publicité