SPN ramblings - sur Kripke/God et sur les fins

Je me disais que ce finale de la saison 5, très honnêtement, on pouvait tout jeter et n'en garder que l'arrivée de Dean à bord de l'Impala au son de Rock of Ages de Def Leppard. J'en ai eu les larmes aux yeux, tellement c'était l'essence même de Supernatural qui nous sautait au visage, d'un coup.

Le reste... C'est pourri. Le finale entier se traîne, et la fin est des plus étranges : happy end low key, vaguement acceptable, et encore (Dean chez Lisa, qui vit son apple pie life en pleurant le sacrifice de son frère, après avoir évité la fin du monde) et paf, un élément rajouté à la va-vite par-dessus pour laisser la porte ouverte à la saison sans Kripke (le frère est pas mort tralala).

J'essaie sincèrement de comprendre si cette fin aurait été la même si Kripke était parti mais que la série se soit arrêtée au bout de 5 saisons. Est-ce que c'est cette fin qu'il avait envisagée pour sa série ? Vraiment ? J'ai du mal à le croire. A mon sens, la saison 5 est self-contained, elle marche à part.

De là à dire que le finale de la saison 4 aurait fait une bonne fin générale, il n'y a qu'un pas... Un gros pas, mais j'assume. Ce finale, qui se terminait sur rien, sur du blanc, la lumière de Lucifer, il était tout simplement somptueux. Parce que ça réglait (vaguement, à demi-mots) le conflit ouvert entre les deux frères, parce que Ruby II se faisait trucider, parce que c'était plein de potentiel, et que ça aurait pu partir dans toutes les directions. C'était réjouissant, tout en marquant le début de l'apocalypse à proprement parler...

La saison 5, elle part du postulat que Dieu/un démiurge existe, et s'ouvre sur un deus ex machina (Castiel, Dean et Sam sauvés par une force supérieure non révélée). C'est gros à avaler, quand même, mais pourquoi pas.

Du coup ça justifiait tous les épisodes vraiment barjos auxquels on a eu droit (Changing Channels, the Real Ghostbusters...). L'auteur (ie Kripke) s'inscrit dans la série par l'intermédiaire de Chuck. Et la fin, c'est un peu la conclusion, le clin d'oeil, le coup de chapeau : Chuck en savait bien plus que ce qu'il nous disait, et pouf il disparait sans qu'on sache avec certitude ce qui s'est passé pendant toute cette saison (gros sentiment de WTF quand même, mais j'ai aimé).

En allant vraiment plus loin, on pourrait même avancer que la série s'est méta-isée (ahah néologisme foireux) et que la saison 5 n'existe pas, ou seulement à travers les livres de Chuck. Ce qui ferait que le vrai finale, c'est celui de la saison 4, et qu'en fait, ils sont tous morts. Point.

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Du coup, la quête de Dieu tient toujours, techniquement : il suffit aux personnages de retrouver Dieu/Chuck/Kripke (avec l'amulette, bien entendu), de tuer l'affreuse sous-fifre qui a pris sa place, et hop, tout va bien, on peut remettre la musiiiiique.
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