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Sérivore
20 août 2013

Ray Donovan - 1x08 - Bridget

C'est le premier épisode où je pleure comme une madeleine. A chaque fois, il y avait toujours une certaine distance, une froideur maniérée, qui faisait qu'en définitive, ça manquait d'émotion. Parfois, une note, un instant, on atteignait des sommets, mais ça ne restait jamais. Et cet épisode, il était juste parfait. Cruellement parfait. L'anniversaire de la mort de la sœur, et tous les secrets, les rituels qui gravitent autour, en parallèle avec les développements des histoires de chaque personnage, ça sonnait vraiment très juste. C'était doux amer, à la fois drôle et triste, tout du long. A chaque scène, on avait envie de rire et de faire la moue, parce que les réactions des personnages sont étranges, incongrues, et pourtant crédibles. Visuellement, c'est sublime, mais ça c'est pas nouveau. Mais pour la première fois, j'ai eu le sentiment qu'il n'y avait aucune fausse note, à aucun moment.

I'm an emotional mess.

Je veux dire, sérieusement, c'était tellement n'importe quoi et parfait à la fois, comment c'est possible ? Encore une fois, Mickey Donovan est totalement pardonnable sur toutes les horreurs qu'il fait, et on comprend même pas d'où vient ce sentiment. Alors que deux épisodes plus tôt, on souhaitait sa mort plus que tout.
D'un point de vue fangirlistique, Ray Donovan nu, puis saoul (mais habillé), puis pieds nus en train de chanter une berceuse à sa fille, c'était... too much. Je pense que c'est l'épisode où il parlait le plus jusque là, et c'est peut-être ce qui lui conférait un aspect vraiment différent. Plus les épisodes passaient, et plus Ray s'enfonçait dans un mutisme de porte de prison. J'ai rien contre, l'acteur est vraiment suffisamment charismatique et corporellement expressif pour que ça tienne la route, mais wow, quand il fait des phrases, c'est encore mieux.
Je crois que je me suis trop attachée aux personnages en fait. Et que le moindre petite détail, sur la fin de l'épisode, me donnait envie de chialer juste à cause de toutes les allusions qu'il contenait. Mais je pense aussi que j'étais trop attachée à toute cette famille de racistes dégénérés depuis le premier quart d'heure du pilote. Quand on comprenait rien à rien, mais qu'on avait envie de savoir la suite plus que tout. Et maintenant on comprend tout, mais on comprend rien aussi. Qu'est-ce qui est vrai, dans les souvenirs qu'ils ont de leur père et de leur sœur ? A quel point Ray a plongé un couteau dans le dos de son père ? Et tout ce putain de symbolisme partout, c'était la sainte trinité version alcool et flingues, c'est terrible. Ça pourrait se casser la gueule. Virer au ridicule. Mais ça le fait pas, et j'ai pas d'explication.

Side note : je me rends compte, en faisant mes gifs, que l'épisode précédent était terriblement symétrique. Tout était théâtral, et il y avait énormément de plans parfaitement construits, sujet au centre, caméra en recul, décor symétrique de part et d'autre. Cet épisode-là, il est décalé. Outre la perte du sujet unique au profit d'un triumvirat d'alcooliques, on a beaucoup de scènes construites de manière asymétrique - le sujet est déporté sur la gauche, le décor envahit l'écran. Je suis sûre que si je reprenais tous les épisodes à la suite, il y aura beaucoup de choses à dire sur ce genre de constructions visuelles.

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Sérivore
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