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Sérivore
10 octobre 2015

The Leftovers - 2x01 - Axis Mundi

Je suis plutôt sur le cul. C'est parfois artificiel, souvent très très bizarre, mais c'est ultra prenant, et on voit pas du tout l'heure passer. Ils m'ont coupé l'herbe sous le pied, un truc concret ; la scène d'ouverture est ultra-cheloue puissance 12, on en est à se demander si on ne s'est pas trompé de série, mais la musique opère la transition, et on retrouve le présent. 3/4 de l'épisode avec de nouveaux personnages, il fallait oser, mais c'est drôlement plaisant. Le vernis de normalité et de bonhommie s'écaille un peu plus à chaque scène, et les détails s'articulent pour former un contexte drôlement lugubre, sous couvert de ville et de famille parfaite. Quand arrivent les personnages de la saison 1, on est limite déçu, parce qu'on n'a le sentiment qu'on n'a plus besoin d'eux, que toute leur histoire a été épuisée, et que les nouveaux sont bien flippants comme ça. J'ai adoré qu'ils soient sur la brèche entre réalité et fantastique pendant l'ensemble de l'épisode, et qu'on n'ait plus aucun moyen de contrôler ce qu'on nous raconte. La saison 1 jouait sur les points de vue, ici c'est plus éclaté. On suit les pas d'un repris de justice athée anti-miracles, mais tout ce qu'on nous présente nous fait douter. Une excellente reprise, donc ; je leur fais confiance à 200 %, même si c'était bizarre du début à la fin.

Questions qui me taraudent à ce stade : Kevin est-il schizophrène ou autrement perturbé, entend-il toujours des voix ? Pourquoi ce type vit sur un pilier à l'entrée de la ville, et cet autre dans une caravane à la sortie ? Et qui c'est ce gus en Australie ? Qui a fait la tarte, et était-elle empoisonnée ? Où est le grillon ? Qu'y a-t-il dans le paquet ? Et comment il s'est blessé ? Lui aussi, il a des absences ?

Quelques remarques en vrac : ils sont vraiment manipulateurs, les petits filous. Il y avait une belle continuité avec la saison 1, dans tout une série de motifs vraiment subtils ; le cadeau que l'on n'ouvre pas/conserve après une tragédie, l'image du bras blessé (on avait déjà eu un écho entre le père et le fils, ici c'est le flashback du début et le broyeur à ordures...). Et si on en parlait, de ce siphon ! L'image même du lac vidé à la fin, était sensiblement la même que celle de l'évier ; la douleur à l'idée de perdre un enfant, qui serait plus importante que de se faire arracher un membre... L'histoire du grillon dans la maison était sensiblement identique à celle du cerf qui détruit la cuisine des Garvey. L'intrusion de l'autre, de la nature, dans un lieu intime et privé. L'obsession avec quelque chose qui n'est pas à sa place (cf. le chien). Bref bref bref. Cette série me bousille le cerveau.

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Sérivore
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