J'ai vraiment envie de dire que je regarde cette série de manière ironique, pour prendre le pouls de ce qui titille les Américains en matière de politique extérieure, mais... bah... c'est même pas le cas.
C'est rassurant, les séries-connes. Il y a des codes, un format, des blagues obligées, récurrentes, et une unité de ton, sans grande prise de risques, qui fait que c'est toujours sympa. Cliché, grassement patriotique, critiquable, simplet... mais rassurant.

Ça serait fun qu'ils sortent un nouveau partenaire pour Deeks à chaque épisode, comme dans cette saison de House où ils cherchaient une remplaçante.

Entièrement centré sur le frère et les histoires de cartel, du coup c'était un peu chiant/peu crédible (enfin pire que le reste, enfin je me comprends). Ça aurait fait un bon épisode de transition pour une deuxième partie de saison, cela dit. Avec l'ex en big bad, Dan en danger au sein même de la DEA, et Molly en héroïne héroïque pour pas changer. Cela dit, c'était une fin potable pour une série potable. Ils sont allés au bout de leurs idées, ça a pas plu, mais moi j'ai aimé.

Délicieusement niais, j'ai bien kiffé. Bon, l'intrigue était toute conne, le bon vieux truc de la victime méconnaissable identifiée par son tueur qui prend son identité, blabla... mais l'enquête en elle-même était sympa, avec le vieux ranger vaguement misogyne qui aide à boucler l'enquête de l'époque. Ça aurait pu virer au très lourd, mais comme dans les épisodes précédents, ils jouent avec les clichés et c'est sympathique.

Enfin, les épisodes manquants sont dispos, je vais pouvoir finir de regarder cette petite série conne. Parce qu'il ne faut pas se voiler la face, c'est très con. Mais aussi très bien. Je sais pas, c'est tellement rare d'avoir un personnage féminin pas trop pourrave ; je regarde jamais de série avec des nanas, parce que ça me saoule, et là, bizarrement, ça passe tout à fait. Parce qu'elle est traitée comme un être humain, comme un ranger compétent, et ensuite seulement comme une femme/amante/épouse/etc.
Sinon, un épisode tout naze/chouette à base de meuf schizophrène qui se prend pour la réincarnation d'un chef indien (ça ne s'invente pas XD), avec une petite traque dans le désert fort sympa (m'a rappelé cet épisode de Justified où Raylan finissait tout décoiffé).

Est-ce possible ? Est-ce réellement possible ? Un épisode avec de vraies blagues, qui n'objectifie pas (trop) les personnages féminins, ne fait pas (trop) passer Sheldon pour un odieux connard et contient (presque) des références geek ? J'hallucine.

Pour le coup, je me suis horriblement retrouvée en Sheldon et son incapacité à faire un choix. C'était bien que ce ne soit pas tourné en ridicule, comme dans les trois saisons précédentes. C'est un vrai problème (de personne pas normale, certes), mais c'est traité comme une vraie question.

Moui. Yavait des trucs très chouettes (la fascination pour les Romains, l'assassinat du mari-con de Lagertha... Mais l'ensemble était soporifique. Je sais pas, j'étais pas dedans dedans. Trop d'intrigues politico-amoureuses pour que j'adhère totalement, je pense.

Je ne suis qu'émotions.
Cette série... ce finale. Que de chemin parcouru depuis les mystères étranges du pilote. Musicalement, c'est un cercle parfait, quasiment toutes les chansons ont été entendues à un moment ou à un autre de la série, échos fantasques, plein de sens.
D'un point de vue strictement narratif, j'ai trouvé la structure inutilement compliquée (oui, j'avoue, j'ai pas percuté de suite que c'était un flash back pendant l'enterrement, c'était confus). Mais le résultat est éblouissant et sincère à la fois. Un grand moment fait de tout petits riens.

Dire que j'ai failli arrêter le pilote à cause de la trompette. La trompette ! (J'aime toujours pas la trompette, j'aime pas l'instrument, et j'aime pas le jazz classique... ça va qu'il n'y en a pas souvent !). J'ai continué pour raisons connes (Zahn), en me disant que ça craignait... mais en fait j'aime tellement tout le reste, ça m'a prise par surprise. Parce que dans le fond, les personnages, c'est un peu tous des connards. J'aime la monomanie scénaristique sur chacun. Le genre de trucs qui pourrait être horripilant, mais qui bizarrement ne l'est pas.

Que c'est con. Très facile, mièvre, fonds verts dégueux, intrigue classique/cliché à souhait. Mais... chais pas, ya quelque chose, ça donne envie d'en savoir plus. Ou alors c'est juste un vague espoir qu'ils en reviennent au joli-whump des deux premiers épisodes.

Fuuuu. Cette fin tout en dépression.
Il était vraiment superbe, cet épisode. Des passages qui donnaient des frissons tellement c'était bon. Et le pire, c'est qu'il se passe toujours absolument rien ou presque. Tous ces personnages admirables et brisés à la fois, perdus dans leurs illusions. C'est magnifique.

Gnnn. Quelle folie, cette série. D'un côté, il y a des couacs, des choses qui clochent. C'est pas parfait, c'est pas une belle mécanique bien huilée, facile. C'est un ensemble hétéroclite qui tient Dieu sait comment. Cet épisode, le mardi gras, c'était censé être une fête, une réjouissance, et pourtant c'était un des plus déprimant depuis le début. Tous les personnages ont des échos sombres qui les suivent, et même si je sais parce que je me suis spoilé, j'aurais je pense facilement senti venir le dénouement à base de suicide. Les jalons sont posés, tout le monde est malheureux... à voir comment chacun va s'en accommoder.