Joyeux medley de mind fuckery, j'ai bien gloussé. Rien de vraiment nouveau, et la fin était un peu naze, mais sympa quand même. Le vrai-faux producteur de jeux était bien déjanté, et sa sortie totalement ratée, j'ai kiffé.

Oh non, c'était cruel ça... Leurs personnages féminins ont bien évolué depuis le début, cela dit. De vraies manipulatrices qui savent tirer profit de chaque situation. Encore une fois, ça manquait un peu de sang et d'opérations. (J'ai cru qu'ils nous la rejouaient House quand le gars des siamoises est venu menacer Thackery à l'hôpital...) Bien aimé la 3e visite au musée des choses étranges, même si ça se finissait par une brouille entre Harry et Cleary...

L'intrigue suit gentiment son cours, avec quelques raccourcis un peu faciles (l'opération des siamoises montrée uniquement sur film, l'invention du gasoil, l'enquête sur les clandestins...) Tout est résolu, expédié, un peu vite à mon goût. Quelques scènes bien cocasses, tout de même, et d'autres limite trash. Ils virent tous dingos, et Thackery est un des plus humains du lot, c'est un comble !

Et à la fin, le cri du cœur, "oh non pas déjà !" Trop court, passionnant de bout en bout, drôle aussi. J'ai adoré le retour au musée étrange, cette fois à travers les yeux de Thackery ; lui n'y voit plus des amusements ou des freaks, mais des mystères médicaux et des idées à tester. L'hypnose, c'était intéressant, mais un échec. Les siamoises, j'espérais qu'on aurait l'opération dans cet épisode, mais non, fini avant. Un goût d'inachevé, au final, même si tout était vraiment excellent.

Urg il laisse un goût amer, cet épisode. C'est fascinant et dégoûtant tout à la fois. Les débuts de la pornographie. Les opérations du cerveau foirées. L'explosion du métro et la médecine d'urgence version 1901. Tant de codes et de choses qui semblent si lointaines, mais pas tant. Le prédicateur/pasteur était phénoménal, j'espère qu'il aura un rôle pour la suite.

Oh. My. Godness. L'acteur qui joue l'orateur, c'est le même qui joue le sous-chef dans Treme. Absolument méconnaissable !

Quel pied mais quel pied. D'un côté, il y a tous ces libres penseurs, qui se rebellent contre une société qui n'évolue pas assez vite, et de l'autre, la haute société, tous ces gens beaux et bien habillés qui ont l'air morts à l'intérieur. La confrontation des deux est vraiment bien décrite, tout en restant humaine et centrée sur des personnages appréciables (et d'autres hautement détestables).

Moins fou et parfait que les précédents, mais ça restait une belle plongée dans une sale époque. Les désillusions des personnages sont vraiment crève-cœur. Le degré de racisme, et surtout la liberté de parole à ce sujet, est vraiment flippante, mais d'un autre côté, rien n'a vraiment changé, et ça reste très actuel, juste dit avec de vieux mots. Ce qui est d'autant plus nauséabond quand on y pense. Assez peu d'innovations médicales, cette fois ; ils semblent entravés par des protocoles rigides, puis décident de passer outre l'instant suivant. C'était vraiment une période flippante pour les patients...

C'est une vraie pépite, cette deuxième saison. Ça se suit sans difficulté, c'est passionnant, parfois sublime. J'avais quelques craintes que ça tourne en rond ou que ce soit moins bien, mais ces deux premiers épisodes m'ont bien rassurée...
La finesse avec laquelle ils arrivent à évoquer la foi, le racisme, la corruption, juxtaposée avec l'aspect cru et violent des procédures médicales, sur fond de musique hallucinée, c'est exaltant. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fini un épisode en étant aussi hypnotisée par l'ensemble.

Que c'était bon. J'ai tourné autour un petit moment, après que tous les épisodes ont été diffusés, parce que j'avais peur d'être déçue, que la saison 2 soit moins bien, ou non conforme à mon souvenir de l'excellente saison 1. J'avais tort de m'en faire, c'est tout aussi travaillé et juste. 1901, la peste noire entre en ville, l'hôpital s'agrandit, mais les mentalités ont du mal à évoluer. La place des femmes est gerbante, mais on sent de la révolte, un désir de non-conformisme ravalé. L'héroïne ne réussit pas trop à Thackery, en tout cas. C'est flippant de penser qu'à une époque, des choses aussi simples et banales que la caméra n'existaient pas, venaient tout juste d'être inventées.

Je pense que je vais arrêter de regarder. C'est désagréable sur tous les plans, il n'y a vraiment plus aucun aspect ou personnage qui m'attire. Je trouve que la vision des femmes reflétée par cette série est vraiment nauséabonde. C'était peut-être moins flagrant dans la saison 1, ou alors ça ne m'a pas choquée sur le coup, mais là, sérieusement, il y a un problème d'écriture. Les femmes ne sont bonnes qu'à être troussées ou tuées, c'est un peu répétitif.