Ça partait joyeusement dans tous les sens, avec Bunchy Carter et une enquête pour meurtre qui arrivait comme un cheveu sur la soupe. J'ai eu peur qu'ils se lancent dans un procedural mal fagotté, au final, mais c'est pas du tout l'idée et ça retombe plutôt bien sur ses pattes, avec deux trois révélations théâtrales et un brin ridicules, le couple interracial du jeune flic et la liaison homosexuelle de l'avocat (wtf nbc, stop smoking the props). Bref, c'est plaisant, sur fond de déserteurs et de guerre du Vietnam. Ça n'a strictement rien à voir, mais ça me rappelle un peu A Single Man, dans le côté bordéliquement linéaire de la narration.

Je ne pensais vraiment pas que j'aimerais, j'ai même failli virer l'épisode sans même tenter. Mais blam blam quinze musiques d'époque d'affilée, Los Angeles 1967, on est bien, c'est cool, un peu flippant mais pas trop. David Duchovny est tout vieux et tout costumé, et franchement j'étais pas fan, jusqu'à ce qu'il se trouve un petit jeunot flic-hippie tout fringuant et plein de fougue pour jouer au duo comique vieux flic/jeune flic. J'aime. Leur Charles Manson me semblait un peu palot, jusqu'à cette scène finale bien crade, bien dark. Ya du bon potentiel.

Oh wow. Excellent épisode, plein de choses déplaisantes, que ce soient les parasites totalement répugnants, les assassinats bien gores ou les réflexions désespérées sur les raisons de poursuivre la lutte. Mais je crois que de ce côté là ils ont un peu épuisé leur potentiel, depuis la deadline du contrat, l'enfer, l'apocalypse, 2014, etc etc. On voit mal comment ils pourraient échouer cette fois, quelle que soit la puissance de la marque de Caïn. Mais j'avoue que ça amène des choses bien glauques, bien sombres, qui transcendent leur petit univers de série horrifique.
Après, l'épisode était cool, le personnage récurrent de la saison bien utilisé (il commence presque à être sympathique, ce con), et encore une fois, ils prouvent à Sera qu'il est possible de réutiliser des archétypes de monstres et de solutions sans pour autant faire un truc déjà vu ou niquer toute la mythologie. Cela dit en passant, il y a une fic bien horrible sur le même schéma (parasite horrible dans le corps des gens à faire sortir pour le buter), ça m'a fait marrer.

Moui. C'est pas vraiment l'éclate, mais ça passe bien le temps. Elle est bizarre cette série. Pas vraiment réussie, mais pas complètement ratée non plus. Il n'y a pas une seconde du scénar qui est crédible, mais c'est intrigant. Les personnages, à défaut d'être dotés d'une profondeur et d'un charisme énorme, sont bien définis et attachants. Le retournement de situation au sujet de la soeur suicidée était le bienvenu, mais ça risque de trainer encore en longueur avec une petite guéguerre entre les preppies et les rednecks, alors qu'il ne reste vraiment pas beaucoup d'épisodes et que l'intrigue de fond fait globalement du surplace. Oh et la scène où l'électricité revient pile au moment où la prof crève était superbe, le genre de truc tout simple où tu te fais mener par le bout du nez sans même t'en rendre compte.

Ahaha la fin était bien. Et pi yavait un petit David Hewlett dans un costume rose, sans le son, qui gesticulait. Cool.
Bref. J'ai lancé par loyauté envers les créateurs, parce que j'aime bien la chaîne, et surtout par nostalgie de Stargate Atlantis. Et le début, on se serait cru en 2005. Les décors, les costumes, les effets spéciaux, les combats... tout est ringard, tout fait toc. Ça m'a un peu refroidie, mais bon, il n'y a aucun temps mort et l'exploration du vaisseau est sympa. Je ne peux pas encore trop me prononcer sur les personnages, mais j'ai apprécié qu'ils jouent (un tout petit peu) avec les codes, et que le leader soit une nana. Bon, on a quand même les clichés classiques du mec qui veut tirer sur tout ce qui bouge et de la minorité ethnique patibulaire, silencieuse et douée pour les arts martiaux. Ça risque de tourner rapido en rond s'ils restent sur le schéma de la perte de mémoire, cela dit. A voir comment ils vont construire des personnages sur ça. Mais il y a du potentiel, on va dire, malgré le look rétro-futuriste-toc.

Quand j'ai vu que c'était plus un épisode isolé mais un autre lié à l'intrigue de fond de la saison, j'ai failli tout arrêter et aller me coucher. Mais bon, j'aime beaucoup Tim Omundson, donc j'ai continué, et grand bien m'en a pris, parce que c'était magnifique. Pas aussi épique que le first verse, mais presque. Ou alors c'est l'effet syndrome de Stockholm après 14 épisodes, je sais pas. Ça reste clairement de l'ultra classique, mais c'est le bien, le classique, pourquoi changer un truc qui gagne, pourquoi triturer la mythologie quand elle fonctionne. Le combat Cain/Dean et la fin étaient proprement dramatiques. Et Rowena qui dit enfin tout haut ce que tout le monde pense tout bas : Crowley n'est plus qu'un roi de pacotille. Bien hâte de voir s'ils vont arriver à maintenir ce degré d'intensité jusqu'à la fin, et cet équilibre entre humour et désespoir.

Ghosts 2.0, qui transitent par le wifi, la classe. C'était un bon prétexte pour jouer sur le choc des générations, avec Dean qui passe pour un gros arriéré/obsédé. Classique. J'apprécie qu'ils aient enfin capté qu'un previously un peu flou vaut mieux qu'un truc ultra directif. C'est à chaque fois un vrai petit mystère et une joie de revoir de vieilles images. Je suis nostalgique. Pendant le discours dans l'Impala à la fin, j'ai réalisé que putain ça fait 10 ans qu'ils déblatèrent les mêmes conneries. D'ailleurs le discours pouvait totalement passer pour une métaphore à l'échelle de la série ; à quoi bon lutter, à quoi bon tenter de changer les choses, quand les bons vieux monster of the week suffisent. Je sais pas. C'était sympa.

Drôlement cool ! Ça commençait plein de bons trucs disparates : Dean qui joue au reclus, qui se proclame alcoolique fonctionnel, qui drague... Et puis ça dérape joyeusement, avec un mec à la dégaine de G.R.R. Martins qui enlève des gens et les transforme en ados (wtf). Mais autant j'ai pas été convaincue par young!Derek dans Teen Wolf, autant là, c'était parfait, le genre de casting du siècle qu'ils sont capables de nous sortir des fois. Donc hilarant et vraiment bien mené. On apprend que les méchants sont Hansel et la sorcière du conte, ça aussi c'était bien drôle. Je me suis demandé un quart de seconde si le whump sur mineur ça passait, bah la réponse est clairement oui. La fin est co-conne mais tellement bien également. Bref, très bon épisode. Surprenant.

Une intrigue bof qui prolonge une intrigue également bof de la saison précédente. Moué. Moyennement convaincue, même si je préfère largement ce genre d'épisode "monster of the week" avec un début et une fin, et tous les petits échos avec l'intrigue de fond (Dean et son problème d'addiction au meurtre).

Je trouve tout de même un peu bizarre qu'ils considèrent les pulsions meurtrières comme un problème, alors qu'ils ne l'avaient pas vraiment fait pour l'alcoolisme et la dépression des saisons passées (toujours pas résolus).