C'est, je pense, mon épisode préféré de la saison 3 jusqu'à présent. Il était beau, presque apaisant. Tout est à sa place, tout est bien rangé. Molly est parfaite. J'avais un peu peur de voir ce qu'ils feraient de Dolarhyde et du Dragon rouge, et pour le moment c'est plutôt pas mal du tout.

Holy shit... Je sais même pas comment ils ont réussi à diffuser un truc pareil sur une chaîne normale. C'est gerbant et pire que gore, c'est juste abject. Mason, sa soeur, Alana perdue au milieu de ce merdier, et le cuistot, oh my... C'était à la limite du supportable pendant bien deux tiers d'épisode. Le genre de truc tellement impossible à endurer qu'on prie pour ce que ne soit qu'une hallu (comme dans l'épisode avec le vélociraptor), mais non, là encore c'est bien réel.
Le dernier tiers, le sauvetage et les adieux, c'était superbe. Il y avait une qualité d'écriture qui s'était perdue dans le clinquant de Florence et la débauche de tripes en tous genres. Une simplicité dans la relation, dans le parallèle. J'aime les non-dits finaux ; Hannibal qui se rend pour ne jamais sortir de la vie de Will. Awww (in a terrible sense, but still aww).

Mais WTF ? Je comprends rien à cette saison, mais alors rien de rien de rien, c'est lourdingue et bizarre et je pense qu'ils ont tous pris de la drogue bien comme il faut avant de foncer lire des fics décadentes sur AO3. C'est n'importe quoi. N'importeuhqwa.

Nul.

Plus jamais je commence avant d'avoir tous les épisodes.

Donc en gros c'est l'histoire de Stiles (Alex) qui est blagueur, fragile et qu'on prend jamais au sérieux, mais qui sait se démerder quand il faut. Il sort avec Malia (Anya), une créature mi-humaine mi-monstrueuse, qui a passé le plus clair de son existence isolée et qui ré-apprend la vie en société, tout en ayant des problèmes liés à son passé et à sa famille. Il y a aussi Liam (Oz), le jeune loup garou fou amoureux, et Lydia (Willow), qui apprend à maîtriser ses pouvoirs (lesquels la dépassent et manquent de causer sa perte). Ils sont aidés dans leur quête par un adulte avec un métier passe partout : Deaton (Gilles), lequel en sait plus qu'il n'en dit et n'est d'aucune aide pendant les combats. La ville de Beacon Hills (Sunnydale) est bien entendu placée à la confluence de forces qui font converger les créatures surnaturelles droit sur le pack (scoobygang). Le héros a des pouvoirs immenses, mais aussi un complexe du martyr et meurt pendant la saison, pour renaître un peu plus tard (Scott/Buffy). Il sort avec un chasseur appartenant à un groupe ennemi (Allison/Riley), puis avec une créature bien plus puissante que lui (Kira/Angel), que des puissances néfastes utilisent à des fins malfaisantes (ouvrir la porte des enfers/détruire le monde). Oh, et que serait la comparaison sans ce personnage sorti de nulle part parachuté en cours de série, qui se révèle être la clef pour ouvrir une porte secrète (Parrish/Dawn). Ah ah ah.
Je vais me refaire Buffy, un jour, moi.

Vraiment suspecte, cette saison. C'est limite mauvais. Enfin trop lent, trop maniéré, si bien qu'à force ça tue la surprise, la poésie qui pouvait exister au début. Quand tout est gore et dément du début à la fin, entrecoupé de blabla historico-philosophique et de vaisselle raffinée, on finit par être blasé. J'ai énormément aimé le parallèle entre Will et Hannibal, et l'analyse de la Japonaise sortie de nulle part. Pas aimé la chute du train, c'était mal fait et peu crédible, j'ai cru à une hallu, mais en fait non... Bizarre. La pendaison toutes tripes dehors était fun, tout comme le combat entre Jack et Lecter sur fond de musique classique. Mais c'est là le noeud du problème : c'est fun, pas flippant ou jouisisf comme avant, juste un peu débile, un peu exagéré.

Bon. J'ai pas aimé cet épisode. Ils racontent des trucs, mais globalement c'était juste un examen nombriliste de chaque personnage après ses déboires avec Hannibal. J'aime pas le nouvel acteur qui joue Mason. J'aime pas la nouvelle Alana, brisée et trop maquillée. Je n'ai pas bien compris l'intérêt de la longue séquence (magnifique au demeurant) sur la mort de Bella. Trop de tournage autour du pot, pas assez de cuisine.

Tarés tarés tarés. C'était merveilleux et glauque. Trop lent, confus, bizarre, mais aussi magnifique et tordu à souhait. Le retour du human!stag était très sympa, tout comme l'espèce de papillon de nuit à la fin. De belles créations visuelles. Pas certaine que l'intrigue suive vraiment (cette Japonaise sortie de nulle part, je suis un peu sceptique), mais la façon dont c'est raconté me plaît (doubles intrigues entremêlées, avec Will qui hallucine dans son coin, et Bedelia et Hannibal qui se psychanalisent l'un l'autre. La mort du 2e Italien à coup de pic à glace ("j'ai été un peu impulsif", qu'il dit) était de toute beauté.

Mais qu'est-ce que je regarde, bon sang, qu'est-ce que c'est que cette saison...
Beaucoup de choses mauvaises, ou bancales, ou énervantes. Déjà reprendre à la virgule près la scène du massacre de la murder family en guise d'opening, c'était facile et inutile. Tergiverser dessus avec un mystère cousu de fil blanc (la mort/pas mort d'Abigail), soit. Tourner autour du pot pendant des plombes avec cet inspecteur italien sorti d'un mauvais roman... okay.
J'étais donc pas emballée complètement, même si ça reste joli et plein de sang (oh tant de sang...). Et là, au détour d'une hallucination (gore et démente et presque insondable), j'ai ressenti une émotion qui tenait plus du souvenir que d'autre chose. X-Files ou Buffy, quelque chose d'ancien et d'interdit, un épisode qu'on ne comprend pas tout à fait, qu'on regarde même s'il est tard, même si ça fait peur et qu'il fait noir. Juste un souvenir, et puis c'était fini... la suite était naze, pleine de jeux de cache-cache dans des catacombes cheloues.
Mention spéciale pour la scène croisée d'autopsie/opération, c'était beau, et bien trop court.

80 % du temps, j'étais en train de me demander ce qui était en train de se passer, bordel. Le reste du temps, je gloussais comme une pintade. Vincenzo Natali n'a pas perdu la main en matière de trucs chelous, et là c'était particulièrement bizarre. Tortueux, déconstruit, hilarant de manière probablement non-intentionnelle, mais connaissant l'animal, je doute.
Et donc, après avoir embroché tous les amis, Lecter se fait une petite virée en Europe, Bedelia en mode Stockholm au bras, à faire des petites conférences sur Dante et à bouffer des admirateurs. Très très chelou. La scène des huîtres a manqué me tuer, sérieusement. Et que dire de ces pseudo-flashbacks avec Eddie Izzard en noir et blanc et 16:9, à la table de Lecter qui le mange petit bout par petit bout. Ils sont fous.

Bon, c'est quand la suite, alors ? Non parce que là c'est une série de cliffhangers empilés les uns sur les autres, c'est carrément cruel. Je me suis fait chier pendant une moitié d'épisode (la politique, même dans un autre système solaire, me gonfle royalement), mais la fin était assez bien goupillée.