I was so not prepared for that shit.

Merde. C'est plus du traumatisme, à ce stade, c'est du masochisme télévisuel.
Chaque fois que j'ouvre mon dossier TWD, et que je vois tous les titres, tous plus déprimants les uns que les autres, je sais que ça va être une succession de malchances et d'horreurs. Mais là, j'étais pas prête. C'est l'épisode 4, bon sang de bois ! On tue pas autant de personnages à l'épisode quatre ! Non. Si ? J'en chiale, ils m'ont tuée.
Si j'avais un seul reproche, ce serait que le Governor est trop "charmant". Poli, agréable à regarder, bien coiffé, bien habillé. Il fait pas soldat, il fait pas psychopathe. Et pourtant... c'est là que je kiffe, tout de même... pourtant, sous le décorum, sous le vernis bien propret, on a le psychopathe en puissance. Je n'ai pas un regard neutre, vu que j'ai des flash backs terrifiés de ce que son alter ego du comic book avait fait subir à nos héros. Et adapter ce regard à ce personnage tout gentillet... ça fait voir (imaginer ?) des choses intéressantes. La façon qu'il a de regarder les femmes. La proposition de mariage (?) à Andrea. Les mensonges à Merle. Les têtes dans les aquariums et la mention de sa fille (oh j'ai hâte de voir ce qu'ils en ont fait !).
Mais putain la partie prison ils m'ont tuée. En deux minutes avant même le générique, j'étais en flip. Quand on réalise que le détenu laissé pour mort dans l'épisode 2... n'est en fait pas mort, et qu'il s'est tapé un trip vengeance à la 28 Days Later. Et on ne peut que voir l'univers entier se déliter dans un grand bain de sang. T-Bone... putain je m'y attendais même pas, et ça fait un peu mal au coeur de voir un personnage aussi peu/mal exploité crever (alors juste qu'il commençait à prendre position... un peu comme Dale en fait... dès qu'on émet un avis contraire au Ricktatorship, on crève... fun). Mais alors Lori, la fin, le bébé... l'horreur la plus totale. Le coup de feu hors champ étant le truc le plus flippant de l'épisode. Et je passe sur tous les infimes détails qui vont nourrir encore un peu plus mes multiples head canons, ça devient la foire totale.
Cela dit en passant, s'ils appliquent la même formule que pour Dale > Hershel, à savoir qu'une scène culte est reportée sur un autre personnage, je ne donne pas cher de la peau de Carol dans un futur plus ou moins proche. S'ils ont les couilles de refaire "cette" scène. Espérons.

Du coup ils vont pas partir de la prison tout de suite... je me demande si Rick et Carl vont quand même partir courir dans les bois et répondre au téléphone. Ou s'ils gardent ça pour plus tard. Aw.

Une chose est certaine, l'effet est le même que dans le comic book. Woodbury, le Governor, l'époque de la prison même, ce sont des arcs que je n'aimerais pas relire. Des passages dérangeants, encore plus que toutes les monstruosités qui ont précédé.
Cet épisode était visuellement agréable, et tranquillement dérangeant. Il y avait de bons éléments d'intrigue (Merle, les expériences secrètes, l'idée que même les militaires sont débordés), et plein de rien parfaitement en phase avec le comic book. J'ai pas envie de critiquer, alors qu'en soi, dans l'absolu, ça l'est. C'est lent, ça avance peu, les personnages sont plantés comme des navets. Mais... c'est l'essence même de ce passage, dans le comic book, dans mon souvenir ; on se regarde en chiens de faïence, avec une part d'espoir et une grande part de doute. L'horreur derrière le semblant de paix. Donc oui, je suis fan. J'attends que ça pète.

Leur Governor fait quand même bien bien moins peur que celui du comic book. A voir comment ça évolue.

Et puis c'est sûr et certain qu'ils iront pas jusqu'aux extrémités du comic book. Donc je devrais potentiellement parvenir à garder ma santé mentale...

Cette série me laisse toujours avec un sentiment indéfinissable de mal être et d'angoisse diffuse. Même quand il se passe rien ou presque. Peut-être est-ce un relent de la haine que j'avais éprouvé à son égard au tout début, et l'incrédulité face à mon revirement.
Il y avait une réflexion intéressante sur le regard extérieur et la limite bien/mal. La question de la moralité revient toujours, c'est clair, mais cette fois on avait le sentiment que le groupe de Rick marchait sur la corde. Que tout n'était pas tout blanc ou tout noir.

WOW.

J'avais des attentes plutôt hautes. On m'avait dit du bien de cette saison 3. Mais je pensais pas que ce serait bien à ce point. Le comic book à la lettre, avec toutes les modifications liées aux survivants différents, c'était flippant et génial à la fois. On sait où on va, sans le savoir. La fin m'a laissé pétrifiée d'horreur. C'est sublime. Horrifiquement sublime. Le reste, c'est tout le non-dit, les détails et les divergences. Et c'est magnifique aussi. C'est beau, c'est bien fait, c'est gore, c'est délirant. Wow. Heureusement qu'on m'a aussi dit que la saison 3 perdait de la vitesse en moitié de course, parce que je sais pas si j'aurais survécu à une saison entière à ce régime. Et Michonne. Leur Michonne est tellement tellement parfait.

Et le nouveau générique *o* Une des raisons qui m'avait poussé à reprendre, en plus.

Et puis j'ai encore une fois tout fait à l'envers, et la plupart des fics que j'ai lu se passent soit pendant la période prison (donc après cet épisode), soit pendant l’ellipse qui le précède. Et ça gâche même pas le visionnage, tellement c'était bien foutu.

Leur prison, putain. C'est sûrement un décor et pas une vraie prison, mais wow que c'était à la fois réaliste et absolument conforme au comic book. Il y avait des plans, ça m'a fait de gros flash backs, en moins coloré. Hm, en fait le comic book est en noir et blanc, mais c'est en couleur dans ma tête, c'est fort louche... Reste que c'était visuellement flippant.
Tous les thèmes sont bien développés tout pareil ; Rick qui s'auto détruit dans un espèce d'acte de contrition foiré, Lori qui psychote sur le bébé, et Dieu que c'était flippant cette idée d'un bébé mort-né devenu zombie in utero... Même Daryl avait sa propre petite plotline pleine de sous-entendus et de trucs quasi invisibles (ce tressaillement, encore une fois, pauvre chou, et les chamailleries avec Carol). C'est euphorisant à quel point c'est différent du matériau d'origine, et pourtant combien ça fonctionne.

C'était intéressant de voir que Rick n'hésite pas une seconde avant de découper la jambe de Hershell à la hachette. J'ai cru un instant qu'ils allaient encore réécrire le truc et confier le sale boulot à Daryl. J'aurais pas aimé. Là, c'était intéressant ; on a le contraste entre Daryl qui met à mort et Rick qui sauve (en faisant une boucherie). Je sais pas, l'équilibre du pouvoir est un peu foiré de toute manière. Hâte que Michonne et Tyreese entre en ligne de compte.

Bon. Il m'aura fallu près de 8 mois pour finir la saison 2, mais à part ça tout va bien. Beaucoup beaucoup d'adaptation du comic book dans cet épisode, avec des choses vraiment surprenantes (Michonne ! Le "we are the walking dead" speech... j'avais oublié Jenner depuis le temps moi...), et un sentiment d'horreur indicible mâtiné de rire nerveux tellement certains trucs étaient ridicules. Ne serait-ce que le pré-générique avec les mécanismes de la horde, ça m'a rendue malade. Si on peut chiffrer la réussite d'un épisode en comptabilisant les effets qu'il a sur moi, alors cet épisode est très très bien classé. A la fois dans la peur panique immédiate et dans l'angoisse diffuse, profonde et inexplicable qu'il provoquait.

Yavait des trucs horripilants de connerie, tout de même... la rengaine éternelle du "où est Carl ?", les fusils aux balles illimitées, la mort totalement débile de Jimmy (sérieusement, il pouvait pas enclencher la marche arrière et rouler, ce con ?). Mais... c'était énorme quand même. Les bouts excellents annulent les bouts débiles. De toute manière, un zombie ça a forcément l'air débile. C'est tout le piège du truc. On a pas peur d'un truc débile, et pourtant... c'est paniquant.

Et moi qui pensais enchaîner les deux derniers ce soir... un par soir, c'est déjà assez éprouvant comme ça, on va s'en tenir là, ça vaut mieux.
Cet épisode était zarbi, parce que d'un côté c'est absolument pas du tout comme dans le comic book (Dale mort trop tôt, Shane toujours pas mort, les barricades chez Hershell et pas à la prison, Daryl...) et en même temps, il y a ce sentiment désagréable de savoir à l'avance ce qui va se passer, sans jamais en être totalement certain.
Quand Shane a commencé à se taper des trips tout seul dans la forêt (et franchement chapeau l'acteur...), je me suis dit ça y est, c'est LA scène qui arrive. La confrontation Rick/Shane dans les bois et Carl qui l'abat pour sauver son père. Sauf que... ça tourne pas tout à fait pareil, c'était limite pire, vu qu'ils ont lié ça à la réalisation totalement morbide qu'on a pas besoin d'être mordu pour se transformer. (Cela dit, dans le comic book c'était encore pire, vu que Shane passe je ne sais pas combien de temps en zombie dans sa tombe, avant que Rick ne revienne l'achever pour de bon...). Et la fin... mondieu je l'attendais, le coup de la horde, mais ça filait quand même bien bien des frissons.

Je ne m'attendais pas à une fin pareille.
J'étais en plein débat intérieur - épisode trop lent/plein de rien, ou tour de force qui consiste à poser une question de société sous couvert de survie en territoire zombie ? Réutilisation fabuleuse et réécriture des personnages du comic book, ou délayage informe ? J'étais partagée. Le genre d'épisode où je vois les critiques possibles, même si je n'ai pas envie de les faire.
Et puis...
La fin.
En plus, j'ai passé tout l'épisode à penser aux parallèles avec le comic book. Je pensais à Hershel, à Andrea qui ne finit pas pareil dans la série (oui, je me suis spoilée, vive moi), à Sophie et à Dale. Et c'est là où je vois que si on laisse passer assez de temps entre le moment où on se spoile, et le moment où on regarde l'épisode, ça reste bien choquant. Parce que je pensais sincèrement qu'il survivait jusqu'à la prison. Et qu'il finissait les jambes coupées (visiblement ils rechignent à couper des membres, dans la série...). Mais non. Eventré dans un champ par un putain de walker et achevé par Daryl, entre tous. Dear lord.

Toujours dans mon délire de tentative d'anticipation, même si ça ce stade il n'y a plus rien à anticiper vraiment, tellement tout a changé, je me disais que le seul truc que je reprochais à cet épisode, c'était la fin, le fait que ce soit Daryl qui abatte Dale. Pourquoi pas Shane ? Pourquoi lui ? L'idée est de montrer le conflit chez Rick, et d'établir un autre leader, très bien, pourquoi pas... mais pourquoi Daryl ? Ça fait de lui un Tyreese, et ça me plait pas du tout. Du coup je suis allée me spoiler encore (ahah) et je viens de voir que ce personne existe aussi, ce que j'ignorais. Ça serait intéressant qu'il finisse pas comme le Tyreese du comic book. Aw que ça fait mal au cerveau toutes ces cartes soudain redistribuées. Ce paquet de cartes jetées au vent. Fuck this.

Je ne sais pas si c'était la longue pause volontaire, mon état d'esprit du moment, ou réellement l'épisode en lui-même, mais c'était particulièrement beau. J'ai cru qu'ils allaient nous refaire l'intrigue des suicidés qui reviennent à la vie sans avoir été mordus (dans la prison, dans le comic), mais en fait non. Juste une grande réflexion sur le suicide, l'importance de la vie, avec le doute perpétuel qui ne s'exprime pas. J'avais oublié à quel point cette série racontait beaucoup avec rien. A quel point un regard, un parallèle avec un autre épisode, l'intonation de voix à un moment précis, pouvait avoir du sens. Rick versus Shane, la time line est toute bouleversée par rapport au comic book, mais je leur en veux même pas. Parce que l'épisode apporte énormément aux deux personnages ; parce que, contrairement à ce que je disais dans un commentaire précédent, peut-être que Rick n'est pas si toc toc que ça, après tout. Peut-être que comme Lori, il vit dans un mensonge, l'illusion que tout va bien, que les règles passées de la moralité s'appliquent toujours. C'était un épisode puissant.

Hmmm. Il était bizarre cet épisode. Un mash-up de plotlines appartenant à divers "moments" du comic book, combinées en une intrigue bordélique (l'antinomie Shane/Rick, l'affrontement avec un deuxième groupe et l'état de grâce à la ferme). Mais c'était intéressant, le développement des personnages est sympa, et les quelques passages gores étaient chouettes.

Oh comme ça m'avait manqué, ce rien magnifique plein de trucs horribles. Aucune ellipse, jamais d'ellipse, jamais de respiration ou de pause, jamais de deuil, car le deuil est permanent. Les conséquences de la partie d'OK corral dans la grange, et la réalisation qu'il n'y a plus d'espoir, qu'il n'y en a peut-être jamais eu. La morale se fout la malle, dans l'absence de réaction de tout le monde face au comportement de Shane, dans le concept foiré de deux poids deux mesures - les nouveaux n'ont pas le droit de cité, et pauvre MRJ se prend une balle dans la tête au bout de 10 min. J'ai versé une larme en pensant à Glenn pauvre Glenn, et Maggie la magnifique. J'ai versé une larme en pensant à Carol la folle, qui est une mère nettement moins indigne que dans le comic book. J'en veux plus, c'est trop court, trop étriqué.

Même en creusant, j'arrive pas à trouver pourquoi mon esprit critique s'est fait la malle, et pourquoi j'ai tant changé d'opinion par rapport au premier visionnage. Je vois les défauts, je vois les trucs qui m'aurait fait enrager en temps normal, je vois que ça fait du surplace, je vois tout ça. Mais je m'en fous, complet. Peut-être par ce que la distance avec le comic book est plus grande, justement, que dans le pilote. Pour l'attrait de ces personnages inédits, qui se débattent avec des problèmes inédits. Pour toutes les bifurcations prises d'avec le matériau initial. Ça n'excuse pas les lourdeurs, les maladresses. Ça n'excuse rien, et pourtant ça suffit pour que mon cerveau se débranche.

Et même si c'était pas mon focus principal dans cet épisode, et même si depuis la s1 j'ai clairement arrêté de mater "juste pour Daryl Dixon", il restait le seul personnage à pas trop faire de la merde. Vivement l'arrivée de Michonne, ça manque de no-nonsense character tout ce bazar.