Cette série, bon sang, cette série. J'ai envie de dire que c'est imparfait, presque risible, "too much"... J'ai envie de dire que pas mal de passages m'ont fait grincer des dents, tellement c'était caricatural, outré, improbable, théâtralisé à l'extrême. J'ai envie de dire que malgré tout ça, c'était un moment d'une infinie tristesse. J'ai la citation de "Sans Soleil" qui tourne dans la tête depuis tout à l'heure, et ça n'aide pas à rester objective et détachée. Je suis incapable d'être objective avec cette série ; dès qu'un épisode est trop artificiel, qu'il menace de me sortir du trip, ils arrivent à remettre le tout sur les rails avec une musique, une symbolique, un acte de sacrifice incroyable. Tout le début était ridicule et triste à la fois ; grossier, crade même. Parce qu'on voit l'histoire d'un point de vue rationnel, pas du point de vue d'un homme éperdu, traumatisé. Et ça s'enlise, et ça s'enlise. C'était le 103 revisité, en somme, avec cette course contre la montre, cette deadline bassement matérielle (l'argent dans la saison 1, l'entrée dans la ville dans la saison 2), ces épreuves impossibles, et ces signes. Oh qu'on a envie d'y croire. La fin était terriblement humaine, terrible tout court. Logique. Affreuse