J'ai tellement flailé que je me suis fait une crampe. Est-ce que cet épisode rachète quatre saisons de merde ? Peut-être. C'était excellent de bout en bout, alors que j'étais plutôt réfractaire à l'idée d'un énième "méta épisode". La réaction des Winchester quand ils débarquent en pleine répétition, la tronche qu'ils font, c'était douloureux, on était au-delà de la simple blague. Toute la progression de l'épisode est assez exceptionnelle : une succession d'appels du pied, de 4e mur explosé et de fix-it en direct. La fin, avec l'amulette en bois et la version chorale de Carry On My Wayward Son, j'ai versé ma larme, c'était beau. Tellement plus intéressant que tous les autres méta épisodes avant ça. C'était pas juste drôle ou confus, c'était une série de petits éléments auto-référentiels qui déconstruisaient le "second verse", l'épisode post-Kripke. Dans ces conditions, comment doit-on comprendre la toute fin, et le fait que Chuck (Dieu ?) approuve ? Magnifique.

Enfin rien que le "we got work to do", Dean "et sa coupe comme avant", le plan filmé depuis le coffre de la voiture. J'étais déjà émotionnée.

Ça commence comme une petite histoire annexe, des loup-garous dans un bled paumé, absolument pas dangereux et ultra classique, mais ça se transforme au fur et à mesure, jusqu'à devenir une espèce de métaphore constante de la relation des deux frères ; plein d'échos du début à la fin, ça filait mal au cœur (ahah), entre l'évocation à mots couverts de toutes les horreurs qui ont été commises pendant l'ellipse entre les deux saisons, par les deux parties, et le retour du "il vaudrait mieux que tu ne butes personnes, on connaît pas vraiment les effets". Un peu redondant, du coup, mais ça se laissait voir.

C'est... presque pas mal ? J'ai regardé l'épisode d'un oeil distrait, pour ne pas m'enflammer chaque fois qu'ils chiaient sur la mythologie de départ (l'époque Kripke), mais bizarrement, les quelques échos étaient assez respectueux, et l'un dans l'autre ça se tenait. Peut-être que le whump m'a fait oublier le reste, je ne sais pas trop. J'aime qu'ils en reviennent à des basiques : Cas qui ment comme un arracheur de dents pour protéger les Winchester, Dean qui est assis sur une bombe à retardement, et Crowley qui continue à faire du boudin dans son coin.

Très mauvais, très drôle. J'ai passé tout l'épisode à me demander si c'était hilarant parce que terriblement raté, ou juste du 12e degré bien maîtrisé. Comme le 10x01, ça ressemblait à une espèce de sitcom avec des démons, un truc informe écrit par et pour des fans. On a l'impression que tout est une private joke d'un bout à l'autre. Et ils tirent sur la corde, ils en jouent, ces abrutis. Crowley n'est plus qu'une caricature de lui-même, et Dean n'est pas en reste. Mais, tout outré et lourdingue que ce soit, je ne peux pas nier que demon!Dean est drôlement chouette. Après, les deux plotlines de l'épisode sont à peu près aussi nazes l'une que l'autre, et heureusement qu'il y avait un immense previously sinon j'aurais galéré. Les anges sont toujours aussi pénibles, et le gosse qui se prend pour Inigo Montoya était bien ridicule. Mais, quand même, la petite conversation (iconique) à la fin dans la voiture, c'était un très bel appel du pied à la saison 1, et la logique torturée des démons. Appréciable.

Olalala c'est de la merde en branche. Avec un cliffhanger pour bien m'obliger à mater le 2e épisode, histoire que je puisse encore souffler et rouler des yeux pendant 45 min. C'est un espèce de redux de Under the Dome croisé avec une version naze du Fléau (ça me fait penser que j'ai encore et toujours pas fini ce livre). Mais tout est naze et rien n'est crédible. J'aurais dû arrêter l'épisode avant la fin, en fait.

C'est pas correct de faire des trucs pareils. Mondieu.

J'y ai franchement cru, à la mort de Ragnar. C'était soudain et cruel, et j'ai beuglé un "oh shiiiiiit" mais ça n'y a rien changé. Alors je me suis fait une raison, en me demandant comment j'avais pu échapper au spoiler d'un truc pareil, et surtout comment ils allaient continuer la saga de Ragnar Lothbrok sans Ragnar dans la saison 4. Mais soit, okay. La scène des adieux était parfaite et juste. La scène du cortège funèbre, païen hors des murs et chrétien dès les portes passées, était magnifique. J'ai commencé à chialer quand il y a eu cette musique cheloue, tout en ayant un bref éclair de "si ça se trouve c'est qu'une ruse et il va sortir de son cercueil comme un diable d'une boîte". Je l'ai concrètement pensé, avant d'écarter l'idée, parce que c'était impossible et que je ne voulais pas me gâcher la scène avec de faux espoirs. Et là. ET LA ! Il sort de sa boîte, tel un diable païen, il bute le religieux et il ouvre les portes. Et je crois que j'ai arrêté de respirer pendant bien trente secondes. La suite est en roue libre à partir de là, parce qu'absolument rien dans l'épisode ne surpassera cette putain de supercherie. J'ai gloussé comme une perdue pendant le mariage de Rollo, je crois que les nerfs ont lâché, c'était hilarant.

Je me demande encore comment j'ai pu ne rien me spoiler.

Circonvolutions fort intéressantes ! Je n'avais pas vu venir tout ça. C'est parfois grand guignolesque, c'est clair, mais qu'est-ce que ça a de la gueule. Ragnar qui veut se faire baptiser pour aller au paradis rejoindre son copain, c'est ridicule, mais ça fait tellement plaisir, dans le fond. Et donc oui, Rollo est bien l'ours de la prophétie. La classe, il en a même remis une chemise.

Autant j'ai été foutrement déçue par le premier épisode sur Paris, autant celui-là était tout ce que j'espérais et plus encore. C'est une vraie dinguerie d'un bout à l'autre, ils sont fous, fouuus. C'était grandiose, visuellement, narrativement. J'en peux plus de ces personnages, ils sont clairement habités. En soi, c'était un redux de la guerre de Troie, une ville imprenable, des gens qui délirent tout seuls, et l'affrontement des dieux en filigrane. Pendant tout l'épisode je me suis demandé qui étaient l'ours et la princesse. Comme c'est filmé, j'aurais tendance à dire Rollo et la française. Ce serait cool. J'aime qu'il soit torsepoil depuis trois épisodes. J'ai vraiment cru qu'ils avaient buté Bjorn. J'ai vraiment cru que Floki allait s'en tirer à si bon compte. J'ai cru que Lagerta laisserait faire. Je m'en veux d'avoir douté, ils ont tout remis dans le bon sens, comme je l'espérais. Joie.

L'un dans l'autre, c'est intéressant, parce que j'ai lu des critiques de Vikings, comme quoi c'est sur une chaîne "historique" (qui diffuse que de la merde et des théories du complot, soyons honnêtes), mais c'est tout sauf historique. Et oui, c'est vrai, parfois les coiffures punks déconcentrent, mais si en voyant l'épisode, tout fautif et rock'n'roll qu'il soit, on se sent pris une envie irrépressible d'en savoir plus, de lire 400 pages wikipedia et autres articles en ligne, juste parce que ça a ravivé une curiosité pour des choses dont on n'a pas entendu parler depuis, au mieux, la fac (pour les Saxons), au pire, le collège (pour les Francs et tout le reste). Je kiffe le concept.

Hm. Très concrètement, c'était de la merde. L'intrigue avec les Saxons m'ennuie, les Francs (?) étaient pas vraiment intéressants et j'ai la flemme de vérifier/me spoiler sur wikipedia, mais ça me semble aussi historique que si c'était moi qui avais écrit l'épisode. C'était pas comme ça que j'imaginais l'arrivée en France, Paris, ou quoi que ce soit.
Mais il y avait plein de détails vraiment super. Ragnar en "deuil". Floki qui ne peut pas s'empêcher de révéler ce qu'il a fait. Bref.

"The island remained an important military and political center throughout the Middle Ages. Odo used the island as a defensive position to fend off Viking attacks at the Siege of Paris in 885-886."

Genre Oo Moi qui me disais, ce mec qui s'appelle "Odo", c'est tellement con, il a pas pu exister pour de vrai. Ah.

Mais du coup ya un grave problème de chronologie, vu que la saison 1 commence sur Lindisfarne, 793. Fail.

J'ai passé l'intégralité de l'épisode à gémir et faire des marches arrières mentales parce que non, non, NON bordel non. Tout était horrible, et tout était parfait. C'est un espèce d'épisode sables mouvants, où chaque scène est superbe, mais se dérobe d'un coup, pour laisser place à l'horreur, et encore plus d'horreur ensuite.
Commençons par la fin. Quelle fin. Tellement de symboles jetés en vrac, c'est sublime, mais on ne sait pas trop ce qu'on doit en fait. Est-ce historiquement viable ? Est-ce qu'on en a encore quelque chose à foutre ? Aucune idée. L'éloge funèbre de Ragnar m'a fait chialer, un truc concret, de rage, parce que c'était drôle, aussi, et que je m'en voulais de rire dans un moment pareil. Heureusement pour eux que l'épisode (la saison, tout ce qui a précédé) était très très bien fait, et que cette scène finale existe, parce que sinon je leur en aurais voulu, gravement. Au lieu de ça, je subis, et j'attends la suite, parce que sables mouvants, le mieux c'est de ne pas bouger et d'attendre.
Floki jaloux comme une teigne, c'était triste et cliché, jusqu'à ce signe des dieux. Et les deux dingos fanatiques se rejoignent dans leurs présages, et l'un attend la mort sagement tandis que l'autre l'amène. Tout horrible que ce soit, la scène a le mérite d'être excellente d'un point de vue symbolique et scénaristique. Maintenant, que va-t-il advenir de Floki ? Il va probablement se tirer loin loin.
Le petit délire du roi sur le bébé adultérin de son fils... Hm. Comment dire. Je n'arrive pas à déterminer si c'est du lard ou du cochon, mais ça a eu le mérite de stopper cette scène de torture au pilori à la limite de l'insoutenable. Sérieusement. Tarés. Pires encore que les Vikings.
Bref, j'ai frisé l'apoplexie pas mal de fois, et ce n'est que la moitié de la saison. Joie.