Hm. Fin en mousse, personne reste mort dans Supernatural. J'ai bien aimé le petit rebondissement Stein>Frankenstein. C'était bien dégueu par moments. Mais bon ils commencent à tourner un peu en rond là, vivement la fin.
Si on prend tout au second degré, c'était presque regardable, pour une fois. Bon, concrètement on me met du whump, je suis capable de regarder n'importe quoi, et le whump était bien meilleur que le ridicule de la saison 1, donc déjà il y a ça. J'ai bien aimé toutes les scènes totalement délirantes, à base de rêves, d'Elvis en surpoids qui se trémousse et de mec masqué qui court parmi les clodos. Visuellement, il y avait quelques trucs sympathiques, je dois le reconnaître. Ça m'a rappelé un peu quelques comic books de Templesmith, le truc bien crade et pas tout à fait fini. Du coup ça en devenait presque drôle. Ray Velcoro est touchant dans sa fragilité (un comble après avoir passé deux épisodes à péter des tronches et insulter des gens) ; il a touché le fond, et la direction qu'il prend me plait assez.
La construction par rapport à l'épisode précédent était pas mal du tout, également. Tout un jeu de chiasme et d'inversion ; Ray finit par remonter la pente après son "assassinat", Frank a quelques moments de grâce où il sort enfin de sa torpeur, avant de replonger dans son rêve éveillé, sa maison en carton-pâte et son amorphisme.
Hm. Ça partait pas gagnant, mais ils arrivaient presque à faire quelque chose de regardable avec toutes ces bribes de vieilles intrigues réchauffées. Dean et le mini-golf, c'était adorable.
Ahaha pauvre Kyle. C'était amusant et dégueulasse (et pas trop crédible). Oh, et Sergio était enfin là (et pas encore crevé), wéé. Même s'il servait à rien du tout.
Ola, ça n'a vraiment aucun sens cette saison... Ils vont tous finir immortels à ce rythme là. Sauf Kyle, qui va crever malgré son petit flingue de Texan.
C'était long, mon dieu que c'était long.
J'ai passé tout l'épisode à essayer de mettre le doigt sur ce qui n'allait pas. Pourquoi une jolie série de SF écrite et réalisée par des gens que j'ai adulé pendant ma jeunesse est aussi laborieuse et chiante ?
Déjà, il y a les personnages. Pas les acteurs, car ils ont tout autant des têtes de cons que ceux de SGA ou SG1. Mais les personnages, bon sang, ils n'ont aucun intérêt. Techniquement, c'est normal car ils n'ont aucun souvenir, mais c'est super handicapant pour le développement d'une certaine empathie nécessaire pour en avoir quelque chose à faire. Du coup, ils sont trop nombreux, et il n'y a pas vraiment de rôles bien définis. J'aime les clichés, je l'ai toujours dit, et là à part le maniaque des armes, on n'a aucun personnage-cliché. Il n'y a pas de "Sheppard-type", le style ex-militaire rebelle, whumpeable car héroïque. Il n'y a pas de leader intéressant, pas de scientifique décalé. C'est un espèce de magma immonde et tout est partagé entre tous les personnages, du coup c'est naze.
Ensuite, il n'y a pas de fil directeur solide. Ça se veut feuilletonant, mais ça dilue l'intérêt rapidement. Les épisodes n'ont pas une nouveauté, un problème, une résolution. C'est brouillon et plein de blancs. L'idée est sûrement de construire un grand mystère transcendant et d'ajouter des éléments de résolution à chaque épisode, mais ça manque d'étapes bien définies pour s'y retrouver. J'aime les épisodes bornés, "planet of the week", avec de vraies péripéties.
Enfin, visuellement, c'est laid. Hypra laid. Tout a déjà été fait en mieux dans Doctor Who il y a dix ans (bon sang, déjà dix ans !!). Là encore, je comparais mentalement avec SGA (qui était très très laid et carton pâte, soyons honnête, le concept de la planète alien/forêts canadiennes, etc) ; il n'y a pas grand chose d'inventif dans ce qu'on nous montre, et ça fait globalement toc. Le problème, je pense, c'est qu'on n'a pas de point de référence, et que les technologies sont pas vraiment uniformes. Killjoys réussit bien mieux pour le coup, car tout bordélique et musicalement laid que ce soit, il y a une profusion, une inventivité et une cohérence qu'on retrouve pas ici.
Je continue uniquement parce que voir tous ces noms connus au générique me file une nostalgie pas possible, et que David Hewlett est censé faire un caméo mais je sais pas quand.
Mis à part la musique, qui est un peu énervante car elle ne va pas vraiment avec le reste, c'est assez plaisant à regarder. Toujours aussi con et zarbi, mais justement, j'aime bien être surprise, voir des choses qui n'ont pas été faites vingt fois avant. Alors certes, il y a plein de clichés (le passé trouble Dutch, le grand frère avec son PTSD...), mais c'est joli et inventif.
Ah. J'étais pas franchement convaincue par cette histoire de boîte et de sort, c'était un peu foutrak, mais au final ça retombe drôlement bien sur ses pattes sur la fin, vraiment glauque et tout. J'aime qu'ils ne détruisent pas le canon, qu'ils arrivent à inventer de nouvelles niaiseries qui s'insèrent bien dans le décor. Bon épisode.
Also, Benny ♥
Iiiii. C'était nul et jouissif à la fois. La chaleur m'a rappelé mon marathon, il y a quelques années. Les chansons, les références à la saison 2, le whump débile, les effets spéciaux un peu moches un peu classes, tout était à la fois bien et pourri. J'adore cette saison. Certains monologues sonnaient gravement comme des RP-fics, c'était chelou.
La fin o___o
J'étais franchement pas motivée par cet épisode. Il fait horriblement chaud, j'ai un mal de crâne persistant, j'avais peur que la série finisse en pétard mouillé après l'excellent pilote... Bref, c'était un peu à reculons que j'ai lancé ça. J'ai énormément de réticences, quand même. Comme pendant le pilote, en fait ; ça me plait pas, mais ça finit par faire son chemin, et sans qu'on sache trop comment, on rentre dedans et on n'en sort plus. La musique est toujours très bonne, mais j'ai trouvé que l'épisode en lui-même manquait de profondeur, de cohérence d'ensemble, comparé au pilote. Reste que la fin était pas mal du tout (et les révélations sur le père tout autant). C'était moins bizarre que le premier épisode, mais toujours très planant (ou alors c'est les médocs pour le mal de crâne + la chaleur).
