C'est Supernatural saison 3 all over again. Saison 1 : c'est con, mais on prend grave son pied. Mythologie en place, on est psychologiquement démoli par la saison 2, qui part dans des délires inattendus. Saison 3 : la fin de tout. Plus fort, plus sombre, plus drôle, plus tout. Bah c'est pareil. A la fois terrifiant et hilarant ; superbe photographie, superbe whump, superbe mindfuck final. Et c'est que l'épisode 2. Mon Dieu.

Je savais pas que je kifferais autant le sarcastique Peter Hale back from the dead que personne n'aime, ou que j'aurais soudain autant besoin de Isaac!whump que d'air pour respirer. Je pensais pas que je flipperais autant, tout le temps, sur une série pareille. Je pensais pas qu'ils arriveraient à être cohérents et délirants à la fois. Le lampshading ça fait tout, de toute manière : revenir sur ses propres défauts pour les annuler par le pouvoir de la dérision. Oh mon Dieu il avait tellement de choses sublimes. Les jumeaux. Le début (qui était fort drôle, fort terrifiant, et qui m'a presque filé une attaque de panique parce que j'ai repensé à The First Time, et no, just no.). Also, j'ai eu une impression de déjà vu vraiment vraiment louche à un instant précis de l'épisode ; à croire que j'avais visionné ce passage, un jour lointain, mais je pense pas. Très très louche.

En fait, le souci c'est spoilers, c'est un peu comme trouver une pièce de puzzle par hasard, et tenter désespérément de la raccrocher à quelque chose, sans connaître le dessin d'ensemble, sans être sûr même que la pièce n'est pas déformée, illusoire, un simple délire. Et donc je me promène dans la saison 3 avec ma pièce métaphorique à la main, et chaque fois que je vois un truc qui pourrait coller, je fais un petit tas mental avec cette nouvelle pièce, mais rien ne s'emboîte. C'est la frustration incarnée, surtout quand on a quatre personnes qui répètent "alors, tu l'as fini ce puzzle ?"

Oh the feels. J'étais pas psychologiquement préparée. J'adore que de temps en temps entre deux histoires sans queue ni tête, il y ait ces petites pépites, ces aperçus du passé ; ça donne beaucoup plus de réalité à l'ensemble.

Épiquement parfait. Tout était excellent, même les sales clichés, les trucs débiles, les noms (je me remets toujours pas de l'"alpha pack", sérieux...), l'arrachage de chemise totalement inutile et tous les nouveaux loup-garous.
C'est... glauque. Noir, sombre, sérieux. Et d'un autre côté, c'est toujours aussi con, aussi drôle. Le rythme était parfait, plein de dangers et de wtf-erie.
Je m'attendais tellement à une ellipse pire que ça, que ça n'a pas gênée une seconde, surtout que c'est plutôt bien jalonné.
J'ai quand même failli avaler ma langue plusieurs fois, quand les oiseaux ont débarqué, quand on a découvert que était Deucalion, et puis un peut partout dans l'épisode, histoire de rester dans un état d'apoplexie constante.
Je suis toujours en joie à 200 %.

Car oui, je me suis chiée dessus quand le cerf a foncé dans la voiture. Comme je m'étais chiée dessus dans le pilote. C'est terrifiant, un cerf, en fait.

Whaaaat.
Plus que 5 épisodes pour finir d'expliquer ce merdier, je plains les scénaristes XD
Je persiste à penser que Sutton, Ataki et autres (Dr Hvet ? Ils ont pas vraiment reparlé des petites têtes dans la glace) sont des aliens qui ont pour projet de détruire la race humaine. Mais j'ai apprécié que l'écriture soit un poil subtile, et qu'il y ait des fausses pistes, une double lecture possible constamment ; parle-t-on d'une compagnie, d'un complot militaire/terroriste, parle-t-on d'aliens, d'autre chose ? On ne sait pas. Mystèèèère.

Quel beau finale. A l'image des deux saisons en fait. Plein de plotholes ponctuels, mais avec une certaine homogénéité d'ensemble ; la fin de Jackson était... superbe. Avec cette scène ridicule à la lumière des phares, genre wtf, mais beau. Plein de nouveaux personnages jetés en vrac (un alpha pack, sérieux, ils avaient pas mieux comme appellation, c'était ridicule). De l'humour, du traumatisme. Retour à la case départ, dit Scott, mais non, ils ont énormément avancé, dans tous les sens et de manière frénétique, certes, mais c'est une grande évolution. Par contre faut qu'ils arrêtent le lampshading à travers Stiles ; ça me ravage le cerveau, c'est cruel. Trouvez un autre point de vue, merde, faut pas l'abîmer.

Mais quand même, c'était dur de ne pas voir/critiquer/s'énerver contre les plotholes gros comme le bras et les éléments non exploités. Rien que le kidnapping fin 211/début 212. Quel intérêt ? Zéro exploitation, le néant. Dans le fond je m'en fous, parce que ça pue le fanservice, et que je me sens servie, mais ya un minimum. Le Gerard, c'était quoi son idée ? Trouver Derek/envoyer un message à Scott. Résultat des comptes : échec et échec. Je ne comprends pas.

J'adore et je hais à la fois les épisodes qui me font faire de l'apnée. Apnée physique, apnée mentale. Panique. Confusion. C'est jouissif, c'est terrifiant.
Je commençais à me dire que j'allais finir par me lasser. Que c'était un peu con, dans le fond, cette série. Qu'ils en faisaient trop, que les plotlines étaient cousues de fil blanc et que bon, bref, et maintenant ? J'ai lancé sans y croire, et avant même le générique j'avais envie de chialer et qu'on me tienne la main. Et ça s'est pas arrangé, à aucun moment. J'ai eu des Buffy-feels tout du long. J'ai eu de l'empathie pour absolument tout le monde. Le discours du coach sorti tout droit d'Independence Day était un des moments les plus glorieux de tout ce bordel.

C'est cru, c'est glauque, c'est vulgaire, c'est loin d'être fin... mais ça défoule. Je comprends pas comment un truc aussi con arrive à avoir de tels instants de grâce.
Après, bon, c'était clairement pas le meilleur épisode ; les coutures étaient trop apparentes, ça insistait lourdement à chaque instant sur tout et n'importe quoi. Mais l'intrigue de fond avance, Hood s'est trouvé un nouvel ennemi, et il y avait une énorme explosion à la fin. Que demander de plus...

Ils ont des couilles, les Canadiens. C'était chaud de finir sur un double (triple ?) cliffhanger pareil, alors que c'est pas du tout sûr qu'ils soient renouvelés. On va partir du principe que la syndication a rapporté des sous sous à la chaîne, et qu'on aura une saison 6. Sinon je vais très mal le vivre.

Je pense que maintenant et jusqu'à la fin de l'année, chaque fois que je vais mater un show débile, je vais penser "rolalala, c'est mille fois plus con que Teen Wolf" XD

Heureusement qu'il y avait Des et le chien, parce que sinon c'était hautement déprimant, cet épisode... Le retour du maire, les magouilles, c'était confus. Sloane qui a menti à tout le monde pour dépouiller les Doyle, c'était triste.

C'était épique de chez épique, surtout que je m'étais spoilé la moitié de l'épisode, et ils ont quand même réussi à me surprendre plus d'une fois. Cette fin, olalala, ça va pas du tout. Le papy Gerard, c'est une vraie saleté en fait.

Peut-on dire que pendant tout ce temps, Lydia se balade à poil dans la forêt en chantant qu'elle n'est pas folle, non non non ?