Hawaii Five-0 - 2x22 - Ua Hopu

Après avoir craché sur cette série, et laissé tomber pendant un an et demi, je retourne ma veste, et je peux dire que j'ai bien kiffé cette petite connerie. On aurait dit un medley pas trop mal réussi de clichés récurrents dans les fanfics ; enlèvement, opérations secrètes, méchants de la CIA, crash d'avion dans la forêt, le tout saupoudré de slash en veux-tu en voilà... n'importe quoi, mais carrément drôle et mouvementé.

Hawaii Five-0 - 2x23 - Ua Hala (finale)

Pour un finale, c'était bizarre... mais il me semble qu'ils avaient fait un peu pareil sur la fin de la saison 1 : conclure une piste et en ouvrir plein d'autres juste à la fin, histoire de bien confuser tout le monde et finir sur un cliffhanger. C'était un peu craignos, quand même, avec des trucs marrants. Donc... bon. Saison 3 /o/

Ooooh la petite révélation finale m'a donné un coup de fouet, j'étais en train de gentiment m'endormir, c'était bien, plaisant et tout ce qu'on veut, mais vraiment berçant, et vlan cette fin, ça réveille. C'est beau, ça me rappelle les débuts de NCIS LA niveau couleurs, en moins cabotin, moins homoérotique, plus sombre et plus malsain. Les intrigues avancent bien, se rejoignent quand on s'y attend pas, c'est vraiment chouette à suivre.

Hmmmm. Je vois les défauts, mais j'ai pas envie de les voir. Le réalisateur cette fois-ci vient de Mad Men, et ça colle avec ce dont je me souviens du peu que j'ai pu voir de cette série. Maniéré, symétrique, construit, lent. J'ai adoré le retour de l'humour un peu bordélique, avec l'agent du FBI en plein trip au LSD. J'ai aimé qu'il se rebelle, et que toute la clique de Ray s'enfonce de plus en plus. C'est là qu'on voit que c'est bon ; on sait pertinemment qu'ils ne tueront pas le personnage de Jon Voight, mais la scène devant la maison m'a vraiment fait douter. Le doute, c'est un bon point. Ezra version sans tumeur au cerveau, c'était puissant ; Ray est au fond du trou, c'est fini, le FBI est à leurs trousses, etc. Et Ezra propose deux solutions, depuis son lit d'hôpital, deux solutions horribles mais qui font sens.

Ça devient vraiment intense là, ça m'a pris par surprise. J'avais fini par m'habituer à la torpeur de la série, c'était lent, mais léché, construit, développé. Et là on a d'un coup le sentiment que tout se casse la gueule de tous les côtés, c'est un enchevêtrements de désillusions et de vérités cruelles, c'est noir, c'est glauque même. A chaque épisode un élément supplémentaire sur le passé de cette famille de dingues, à chaque épisode mon cœur se brise un peu plus à mesure que les personnages tombent.

Je ne comprends vraiment pas qu'on puisse critiquer cette série sur la forme, sur l'écriture. Qu'on n'aime pas parce que le thème ne correspond pas à nos attentes télévisuelles, soit. Qu'on s'emmerde parce que le rythme n'est pas non plus effréné, soit. Mais qu'on trouve ça mal écrit, joué, réalisé. Je comprends pas.

A chaque fois je prends un pied visuel intense. C'est rare qu'en cinq épisodes on arrive à tant de personnages aboutis. Et il y a encore tellement à construire, tellement à détruire. A la moitié, j'ai réalisé que ça avait été renouvelé, et c'est juste merveilleux.

Je me demande si d'ici deux ou trois ans, ils nous feront la saison 3, avec Jess et Josh en pleine crise de la trentaine. J'aime cette série, elle est imparfaite, bruyante, un peu angoissante dans sa vérité brute. Et en même temps c'est fou fou et dépaysant, plein d'accents australiens et de costumes excentriques.

Grands dieux.
Il y avait un même degré d'horreur, de merveilleux et de références au fandom, ça en faisait mal au cerveau. J'ai même arrêté de respirer quand PB trouve la maison de la sorcière, c'était juste sublime. Simple, mais parfait. Et donc je suppose qu'on a notre nouveau méchant pour la saison ? Ça change un peu de the Lich...

Cette série est juste grandiose. Ça ressemble à rien, c'est crétin... et en cinq minutes à la fin, on a un truc émotionnellement parfait, crédible et drôle à la fois, avec de la SF, des allusions au canon et du merveilleux. Tout à la fois. Et c'est fini. Je sais pas comment ils font pour arriver à chaque fois à ce degré de maturité avec une petite connerie pareille. Pour arriver à surprendre à chaque nouvel épisode.

L'intro et la conclusion étaient de toute beauté... le reste, d'une vacuité profonde. C'est dommage, parce que dans le fond ils continuent à développer les mêmes thèmes, les mêmes personnages. Mais cet épisode-ci manquait de rythme, et surtout de cette unité de ton qui faisait que les trois premiers étaient saisissants. C'était plan-plan et sans originalité, dommage, pourtant le réalisateur de cet épisode a bossé sur des trucs sympas.

C'était un peu frustrant, ce désir impossible de la femme de Ray de lui faire jouer un rôle - de le soustraire à son travail pendant une journée. Bien évidemment, tout se casse la gueule à mi-parcours, et la violence n'est jamais loin. Mais ça manquait de ce sentiment de toute puissance des premiers épisodes. On s'emmerdait un peu.

Reste le personnage de Jon Voight, le père monstrueux. Je m'en veux, mais il me fait beaucoup penser à mon père. C'est le plus horrible et le plus génial des personnages, jusqu'à présent. Parce que contrairement aux autres, il ne fait pas semblant, il n'est pas tiré dans des directions contraires. Il fait tout, à fond, entraînant tout le monde avec lui. Go, Mickey, fous la merde !

Oooh cette fin. Excellent épisode, plein de drame, d'explosions et de cabotinage. Pour le coup, on aurait vraiment dit un roman de Clive Cussler, avec la recherche d'épave, les méchants du cartel et les gentils sur la brèche, à mi-chemin entre légalité et gros wtf, mais toujours attachants. Vraiment jouissif, parce que ça ressemble à une série estivale un peu conne, et quand on creuse, c'est vraiment très bien fait.

Tous les ans depuis quatre ans, je mate la série en septembre, et jusqu'en décembre je regarde en suivant la diffusion. Les épisodes sont inégaux, c'est globalement ce qu'on pourrait appeler une série de merde, mais j'aime les personnages, j'aime le whump, j'aime Los Angeles. Et à chaque fois, depuis quatre ans, quand vient la pause de mi-saison, j'arrête de regarder, je perds le goût, et je stocke les épisodes. Tous les étés, je m'enchaîne donc la deuxième moitié de saison. En lisant des fics (la plupart sont à suivre, et d'un an sur l'autre, ça avance un peu, parfois elles se finissent même), des tags, des head canons. Et tous les étés, j'ai super hâte que ça reprenne en septembre, et je comprends pas pourquoi j'ai décroché en décembre. Peut-être que c'est une série qu'on peut regarder uniquement quand il fait une certaine température...

Elle est parfaite, cette série. Juste ce qu'il faut de banter, de partner-love, de slash et de happy feels. Un QG où on a envie de squatter (et G le fait plusieurs fois), des personnages pleins de secrets. C'est quand même une série dont l'épisode introducteur se terminait sur la fusillade en pleine rue du personnage principal. Si ça c'est pas présage à du whump partout...

Le dernier épisode, on aurait dit une fic transposée à l'écran. Et c'est un compliment.
Dans les fics, G bouffe des sucreries dans la voiture pendant les surveillances, il y a des allusions à la bromance Sam/G, plein de Deeks/Kensi, et des références à des comic books, des personnages se font enlever, attacher à des chaises et torturer (ahaha je pensais que ça arrivait plus que dans Republic of Doyle et Psych ça), les méchants parlent des langues marrantes, et tout le monde court partout comme des poulets sans tête. Et... dans le finale, bah... ya tout ça. Et plus encore. C'est une fic, une fiiic. Même pas finie en plus !!