57 minutes de pur pied. C'est la définition même d'une série orgasmique.
Autant le premier épisode de la saison était un peu décevant ; manque de rythme, trop de redites, trop plan plan, autant celui-là était superbe. L'intrigue avance, c'est sanglant, c'est badass ; y a des combats de toute beauté sur de la musique cool (Archie Bronson Outfit, j'ai kiffé à mort), du cul, des crises de panique et des tonnes de pistes pour la suite.
J'ai retrouvé tout ce que j'aimais dans la saison 1 : le fait que les femmes soient des personnages à part entière, d'une part. Oui, il y a de scènes de sexe (plus que torrides hmm), mais c'est pas un regard exclusivement masculin. C'est de la pulp fiction, mais le point de vue est plus large qu'on pourrait s'y attendre. Le whump ; les combats sont assez excellents, beaucoup de longues séquences, en plans rapprochés, et de très bons maquillages. J'aime le whump duratif, celui qui existe sans être un outil de narration ; techniquement, blesser un personnage c'est le rendre plus humain, faillible, et au final plus fort - il vient à bout des obstacles, etc. Généralement, c'est juste pour décorer (le syndrome de la petite coupure au-dessus de l'arcade, avec du faux sang trop rouge). Là, comme pour les scènes de sexe, c'est avant tout pour que le spectateur prenne son pied. C'est du whump intégré, digéré, qui existe juste pour le plaisir de voir des personnages cool péter la gueule à d'autres, avec plein de sang partout. C'est d'ailleurs une des rares séries à maîtriser le whump féminin (parce que leurs personnages féminins sont intéressants, logique).
Bref, en deux mots : yah Banshee.
(En passant, l'histoire même autour du titre est cohérente avec ce qui ressort de l'épisode : the Thunder Man, l'homme fort de sa génération... et si c'était une femme ? En gros, c'est toute la question posée par l'épisode, à grand renfort de badasserie et de personnages féminins qui assument des rôles masculins avec classe.)