Que c'était beau. Je kiffe, je kiffe. Du coup je pense que même sans avoir lu de fics, j'aurais pris l'OT3 en plein dans ma tronche. C'est pas permis de faire des trucs pareils... Bref, le moine se frappe un syndrome de Stokholm avant l'heure, Ragnar est curieux comme par permis, et ses yeux changent de couleur d'une scène à l'autre (et c'est magnifique) et le Valhalla a décidément l'air d'un chouette coin où passer des vacances (ou pas). Ça me fait penser à un truc, mais je n'arrive pas à mettre précisément le doigt dessus. En tout cas c'est carrément engageant, ce 3e épisode, je suis bien accro.

Les Graybles, c'est le truc le plus zarbi qu'ils ont inventé jusque là. C'est même plus décousu, c'est reconstitué à partir d'un plan dessiné par le subconscient d'un scénariste fou. Et c'est pas grave, ça reste drôle et sympa à regarder. Mais bizarre.

Bon, j'ai repris à cause de raisons, et de ce côté là rien à redire. Mais... putain que c'est laid, tout gris, sans couleurs, ça fait terriblement mal aux yeux. A la base, je pensais que ça venait de mon PC, mais même pas. Du coup je charge une autre version, mais à la base je suis censée avoir la meilleure possible, donc... Enfin bref, passées ces considérations d'ordre technique, on peut dire que c'était un chouette moment, pas totalement documentaire, pas totalement série, avec ce qu'il faut de sang, de sens et de croyances pour qu'on s'implique bien dans l'histoire.

Du coup, je vais m'auto persuader que cette uniformité, cette absence de contrastes et de couleurs est voulue et a du sens. Et techniquement, oui, on pourrait gloser, et dire que les rares touches de couleur sont réservées aux moments héroïques - le sang, les peintures de guerre, la voile du bateau, le feu, les enluminures, ce sont les rares touches de rouge ou de jaune qu'on a pu voir, de la même façon, le bleu et le vert des montagnes font écho au bleu-vert des yeux de Ragnar, la seule chose "précieuse" dans la scène de confrontation avec Athelstan. Bref, je m'égare.

Mais mais mais... faut pas faire des fins comme ça ! C'est mauvais pour le cœur !
Un excellent deuxième épisode, égal à l'excellent pilote, même s'il semblait un peu court. C'est beau, c'est bien joué, c'est rythmé et ça part dans tous les sens. On s'attache facilement aux personnages, vu que le pilote les présentait vraiment bien. Vraiment trop court, en fait, je veux plus, je veux la suite.

Le dernier était un peu bizarre, tout n'était pas vraiment à sa place, trop de mysticisme, pas assez de science. Celui-là remontait bien le niveau. Beaucoup d'infos, mais c'était clair. Sur la guerre, le passé, les expérimentations des aliens. Beaucoup de bons sentiments et de choses qui sonnaient très juste, aussi. Une belle fin, et une ouverture classique sur une petite épidémie totalement inattendue. Bien.

Cette chanson de l'épisode final, la même depuis huit ans, c'est un truc magique, capable d'effacer n'importe quelle saison en dents de scie. Soudain, on ne critique plus, on panique, c'est une absolution musicale quasi religieuse.

Ces derniers épisodes, sur la saison 8, ils étaient très bons, mais le tout était réellement dominé par Mark Sheppard, le roi des Enfers, le superbe Crowley. Ça fait des années que chaque finale est centré sur les Winchesters. Des années que ça finit en mushy feelings et en trahisons oubliées. Encore une fois, ils n'ont pas dérogé à la règle (manquerait plus que ça), mais Crowley était très très très bon. Du coup, on reste horriblement sur sa faim. Castiel est-il réellement devenu human!Cas, les anges sont-ils tous morts, ou juste déchus ? Crowley va-t-il devenir humain, bien que le rituel n'ait pas été terminé ? Sam va-t-il survivre (je suppose que oui, mais le doute subsiste) ? Va-t-on revoir Abadon ?

J'ai aimé l'imagerie qui se dégageait des deux-trois derniers épisodes. Si j'avais tout maté d'un coup, j'aurais peut-être repéré plus d'occurrences. Abadon reconstituée, c'était un peu l'Osiris des temps modernes, et le crucifix dont il ne restait que les pieds et les mains y faisait écho. Et bon Dieu ce que j'ai ri quand Cupidon a lancé son sort. Enfin bon. Étrangement, c'était un épisode superbe, alors que je n'en attendais plus rien, et que j'avais quasiment tiré un trait sur la série. Et maintenant je meurs d'envie d'avoir la suite...

Dans le fond, cette fin de saison, c'était un magnifique parallèle avec la fin de la saison 4, articulé autour d'une question centrale : peut-on imposer à quelqu'un les termes de sa rédemption. Les références à Ruby II étaient là, les références au YED au-dessus de son berceau, même. Tout du long, Sam essaie de se racheter en fermant les portes ouvertes trois saisons plus tôt, alors que dans la saison 4, Sam essayait de se rebeller, finissant par ouvrir les portes de l'enfer. Je ne peux pas m'empêcher de repenser au coup de fil déformé de Dean, dans le 421, parce qu'on a jamais jamais eu d'explication on-screen, et que ça me travaille toujours. Et la scène où il avoue de quoi il s'est confessé, c'était le plus proche qu'on aura jamais, je pense.

Les parallèles avec The End (504, la vision du monde en 2014) sont bel et bien présents, avec un twist. On substitue un prophète passif et humain (Chuck) à un ange en possession de la parole de Dieu (Metatron). L'un écrit l'histoire a posteriori, l'autre veut changer la donne. La saison 4 finissait avec l'ouverture des portes de l'enfer, la saison 8 se finit sur la fermeture des portes du paradis. A un Sam fatalement destiné à tomber, on substitue un Sam capable d'être sauvé. Le fait qu'il ne referme pas les portes, et que la rédemption passe par la restauration de la confiance familiale plutôt que par le sauvetage de l'humanité était lourd de sens. Les conséquences vont sûrement être mauvaises, vu que tous ceux qui tentaient de faire le bien, d'arranger les choses, Castiel, Sam, Naomi, même, ont été doublés par Metatron. Il reste la question de Crowley. De son point de vue, le "sacrifice" du titre de l'épisode, c'est lui. C'était bon de retrouver un Crowley concret et cohérent, plutôt que ce merdier de la saison 6 (le 604 me donne encore des frissons d'horreur). Sa chute ici est saisissante, et j'espère qu'ils en feront quelque chose dans la saison à venir. Peut-être avec une Abadon II ?

Dear, que c'était bon. Un vrai retour aux sources, et pas seulement parce qu'ils faisaient référence à des gens qu'ils ont sauvé. Crowley qui prononce la phrase mythique, c'était horrible et décadent. Chuck les aura bien foutus dans la merde jusqu'au bout, au final. Encore une fois, le méta autour de l'épisode était génial, une histoire, dans une histoire, et qu'est-ce qui fait qu'ils continuent à se battre. Moins de rivalité fraternelle, mais l'intensité est là, les codes, les petits symboles, les rituels et les inventions. J'ai honte à le dire, mais j'espère qu'ils ne tueront pas Crowley, c'est un méchant trop parfait pour le voir disparaître. Ou alors il faut que sa fin soit vraiment superbe, pas comme cette sombre merde pendant la saison 6.

Ohhhh. C'était sublime. Bien écrit, bien rythmé, surprenant... Digne des débuts, quasiment.

Sam en mode loque humaine, terrible, et pourtant ça manquait. Toutes les références au passé, aux Wee!chesters, c'était tellement parfait, canon, juste. Ça faisait longtemps. Metatron, le scribe de Dieu, joué par Curtis Armstrong, j'avais lu des critiques, et je pensais que j'aurais dû mal vu que c'est la voix de Dan (dans le dessin animé), mais au final il passe très bien.

J'ai adoré le double niveau constant, l'idée qu'il y a une histoire dans l'histoire - c'est un thème récurrent dans Supernatural, et c'était bien exploité ici, avec le génial Crowley qui se prend pour un réalisateur, puis Metatron et ses louanges des histoires humaines. L'intrigue autour de Cas manquait un peu de punch - peut-être parce que ça faisait trop d'intrigues d'un coup - mais j'ai beaucoup aimé aussi. L'humour et l'inventivité, le coup de la chaîne de resto tous identiques, c'est vraiment bien trouvé.

Quel bel épisode ! Enfin une vraie belle back story digne de ce nom pour Charlie. Enfin une réutilisation pas trop merdique de lore déjà évoquée - les djinns et la racine de je sais pas quoi (de la cannelle dans un godet, ouais...). Plein de jolies références (Dean qui cite Han Solo *o*), de la musique, le petit délire jeu vidéo zombies à la fin (même si le concept a déjà été fait il y a fort longtemps dans un épisode de SG1). C'était plein d'émotions, ça tombait pas à plat, c'était esthétiquement réussi et plein de rythme. Bien bien bien. Par contre de voir la gentille Rose de RoD jouer une méchante, c'était perturbant...

Ouh là que c'était mauvais. Mauvais mauvais mauvais. De bout en bout. On aurait dit un extrait de saison 6 perdu au milieu d'une saison 8 plus ou moins potable. Mal écrit, personnages réutilisés de manière totalement anarchique, décors nuls, effets spéciaux moches, aucun suspens, des jeux d'acteur... particuliers. Un personnage sacrifié pour pas grand-chose. Le retour totalement naze de Bobby. Un gros meh pointé.